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HAProxy
Manuel de référence
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version 1.3.2
willy tarreau
2006/09/03
!!!! NOTE: CE DOCUMENT EST PERIME !!!!
Veuillez utiliser le fichier "configuration.txt" situé dans le même
répertoire, ou télécharger une version à jour à l'emplacement ci-dessous :
http://haproxy.1wt.eu/download/1.4/doc/configuration.txt
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| Introduction |
================
HAProxy est un relais TCP/HTTP offrant des facilités d'intégration en
environnement hautement disponible. En effet, il est capable de :
- effectuer un aiguillage statique défini par des cookies ;
- effectuer une répartition de charge avec création de cookies pour assurer
la persistence de session ;
- fournir une visibilité externe de son état de santé ;
- s'arrêter en douceur sans perte brutale de service ;
- modifier/ajouter/supprimer des en-têtes dans la requête et la réponse ;
- interdire des requêtes qui vérifient certaines conditions ;
- utiliser des serveurs de secours lorsque les serveurs principaux sont hors
d'usage.
- maintenir des clients sur le bon serveur serveur d'application en fonction
de cookies applicatifs.
- fournir des rapports d'état en HTML à des utilisateurs authentifiés, à
travers des URI de l'application interceptées.
Il requiert peu de ressources, et son architecture événementielle mono-
processus lui permet facilement de gérer plusieurs milliers de connexions
simultanées sur plusieurs relais sans effondrer le système.
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| Paramètres de lancement |
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Les options de lancement sont peu nombreuses :
-f <fichier de configuration>
-n <nombre maximal total de connexions simultanées>
= 'maxconn' dans la section 'global'
-N <nombre maximal de connexions simultanées par instance>
= 'maxconn' dans les sections 'listen' ou 'default'
-d active le mode debug
-D passe en daemon
-Ds passe en daemon systemd
-q désactive l'affichage de messages sur la sortie standard.
-V affiche les messages sur la sortie standard, même si -q ou 'quiet' sont
spécifiés.
-c vérifie le fichier de configuration puis quitte avec un code de retour 0
si aucune erreur n'a été trouvée, ou 1 si une erreur de syntaxe a été
détectée.
-p <fichier> indique au processus père qu'il doit écrire les PIDs de ses
fils dans ce fichier en mode démon.
-sf specifie une liste de PIDs auxquels envoyer un signal FINISH
-st specifie une liste de PIDs auxquels envoyer un signal TERMINATE
-s affiche les statistiques (si option compilée)
-l ajoute des informations aux statistiques
-dk désactive l'utilisation de kqueue()
-ds désactive l'utilisation de epoll() speculatif
-de désactive l'utilisation de epoll()
-dp désactive l'utilisation de poll()
-db désactive la mise en arrière-plan (utile pour débugger)
-m <megs> applique une limitation de <megs> Mo d'utilisation mémoire
Le nombre maximal de connexion simultanées par proxy est le paramètre par
défaut pour les proxies pour lesquels ce paramètre n'est pas précisé dans le
fichier de configuration. Il s'agit du paramètre 'maxconn' dans les sections
'listen'.
Le nombre maximal total de connexions simultanées limite le nombre de
connexions TCP utilisables à un instant donné par le processus, tous proxies
confondus. Ce paramètre remplace le paramètre 'maxconn' de la section 'global'.
Le mode debug correspond à l'option 'debug' de la section 'global'. Dans ce
mode, toutes les connexions, déconnexions, et tous les échanges d'en-têtes HTTP
sont affichés.
Pour debugger, l'option '-db' est très pratique car elle désactive
temporairement le mode daemon et le mode multi-processus. Le service peut alors
être arrêté par un simple appui sur Ctrl-C, sans avoir à modifier la
configuration ni à activer le mode debug complet.
Les statistiques ne sont disponibles que si le programme a été compilé avec
l'option "STATTIME". Il s'agit principalement de données brutes n'ayant
d'utilité que lors de benchmarks par exemple, et sont amenées à disparaitre.
Les paramètres '-st' et '-sf' sont utilisés pour la reconfiguration à chaud.
Voir la section à ce sujet.
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| Fichier de configuration |
============================
Structure
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L'analyseur du fichier de configuration ignore des lignes vides, les espaces,
les tabulations, et tout ce qui est compris entre le symbole '#' (s'il n'est
pas précédé d'un '\'), et la fin de la ligne, ce qui constitue un commentaire.
Le fichier de configuration est découpé en sections répérées par des mots clés
tels que :
- 'global'
- 'listen'
- 'defaults'
Tous les paramètres font référence à la section définie par le dernier mot clé
reconnu.
1) Paramètres globaux
=====================
Il s'agit des paramètres agissant sur le processus, ou bien sur l'ensemble des
proxies. Ils sont tous spécifiés dans la section 'global'. Les paramètres
supportés sont :
- log <adresse> <catégorie> [niveau_max]
- maxconn <nombre>
- uid <identifiant>
- gid <identifiant>
- user <nom d'utilisateur>
- group <nom de groupe>
- chroot <répertoire>
- nbproc <nombre>
- daemon
- debug
- nokqueue
- noepoll
- nopoll
- quiet
- pidfile <fichier>
- ulimit-n <nombre>
- tune.maxpollevents <nombre>
1.1) Journalisation des événements
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La plupart des événements sont journalisés : démarrages, arrêts, disparition et
apparition de serveurs, connexions, erreurs. Tous les messages sont envoyés en
syslog vers un ou deux serveurs. La syntaxe est la suivante :
log <adresse_ip> <catégorie> [niveau_max]
Les connexions sont envoyées en niveau "info". Les démarrages de service et de
serveurs seront envoyés en "notice", les signaux d'arrêts en "warning" et les
arrêts définitifs de services et de serveurs en "alert". Ceci est valable aussi
bien pour les proxies que pour les serveurs testés par les proxies. Le
paramètre optionnel <niveau_max> définit le niveau maximal de traces émises
parmi les 8 valeurs suivantes :
emerg, alert, crit, err, warning, notice, info, debug
Par compatibilité avec les versions 1.1.16 et antérieures, la valeur par défaut
est "debug" si l'option n'est pas précisée.
Les catégories possibles sont :
kern, user, mail, daemon, auth, syslog, lpr, news,
uucp, cron, auth2, ftp, ntp, audit, alert, cron2,
local0, local1, local2, local3, local4, local5, local6, local7
Conformément à la RFC3164, les messages émis sont limités à 1024 caractères.
Exemple :
---------
global
log 192.168.2.200 local3
log 127.0.0.1 local4 notice
1.2) limitation du nombre de connexions
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Il est possible et conseillé de limiter le nombre global de connexions par
processus à l'aide du mot clé global 'maxconn'. Les connexions sont comprises
au sens 'acceptation de connexion', donc il faut s'attendre en règle général à
avoir un peu plus du double de sessions TCP que le maximum de connexions fixé.
C'est important pour fixer le paramètre 'ulimit -n' avant de lancer le proxy.
Pour comptabiliser le nombre de sockets nécessaires, il faut prendre en compte
ces paramètres :
- 1 socket par connexion entrante
- 1 socket par connexion sortante
- 1 socket par couple adresse/port d'écoute par proxy
- 1 socket pour chaque serveur en cours de health-check
- 1 socket pour les logs (tous serveurs confondus)
Dans le cas où chaque proxy n'écoute que sur un couple adresse/port,
positionner la limite du nombre de descripteurs de fichiers (ulimit -n) à
(2 * maxconn + nbproxy + nbserveurs + 1). A partir des versions 1.1.32/1.2.6,
il est possible de spécifier cette limite dans la configuration à l'aide du
mot-clé global 'ulimit-n', à condition bien entendu que le proxy ait été
démarré sous le compte root (ou avec des droits suffisants pour élever le
nombre de descripteurs de fichiers). Cette solution met un terme au problème
récurrent d'incertitude de l'adéquation entre les limites systèmes lors de la
dernière relance du proxessus et les limites en nombre de connexions. Noter que
cette limite s'applique par processus.
Exemple :
---------
global
maxconn 32000
ulimit-n 65536
1.3) Diminution des privilèges
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Afin de réduire les risques d'attaques dans le cas où une faille non identifiée
serait exploitée, il est possible de diminuer les privilèges du processus, et
de l'isoler dans un répertoire sans risque.
Dans la section 'global', le paramètre 'uid' permet de spécifier un identifiant
numérique d'utilisateur. La valeur 0, correspondant normalement au super-
utilisateur, possède ici une signification particulière car elle indique que
l'on ne souhaite pas changer cet identifiant et conserver la valeur courante.
C'est la valeur par défaut. De la même manière, le paramètre 'gid' correspond à
un identifiant de groupe, et utilise par défaut la valeur 0 pour ne rien
changer. Dans le cas où il ne serait pas possible de spécifier un identifiant
numérique pour l'uid, il est possible de spécifier un nom d'utilisateur après
le mot-clé 'user'. De la même manière, il est possible de préciser un nom de
groupe après le mot-clé 'group'.
Il est particulièrement déconseillé d'utiliser des comptes génériques tels que
'nobody' car cette pratique revient à utiliser 'root' si d'autres processus
utilisent les mêmes identifiants.
Le paramètre 'chroot' autorise à changer la racine du processus une fois le
programme lancé, de sorte que ni le processus, ni l'un de ses descendants ne
puissent remonter de nouveau à la racine. Ce type de cloisonnement (chroot) est
généralement contournable sur certains OS (Linux, Solaris) pour peu que
l'attaquant possède des droits 'root' et soit en mesure d'utiliser ou de créer
un répertoire. Aussi, il est important d'utiliser un répertoire spécifique au
service pour cet usage, et de ne pas mutualiser un même répertoire pour
plusieurs services de nature différente. Pour rendre l'isolement plus robuste,
il est conseillé d'utiliser un répertoire vide, sans aucun droit, et de changer
l'uid du processus de sorte qu'il ne puisse rien faire dans ledit répertoire.
Remarque importante :
---------------------
Dans le cas où une telle faille serait mise en évidence, il est fort probable
que les premières tentatives de son exploitation provoquent un arrêt du
programme, à cause d'un signal de type 'Segmentation Fault', 'Bus Error' ou
encore 'Illegal Instruction'. Même s'il est vrai que faire tourner le serveur
en environnement limité réduit les risques d'intrusion, il est parfois bien
utile dans ces circonstances de connaître les conditions d'apparition du
problème, via l'obtention d'un fichier 'core'. La plupart des systèmes, pour
des raisons de sécurité, désactivent la génération du fichier 'core' après un
changement d'identifiant pour le processus. Il faudra donc soit lancer le
processus à partir d'un compte utilisateur aux droits réduits (mais ne pouvant
pas effectuer le chroot), ou bien le faire en root sans réduction des droits
(uid 0). Dans ce cas, le fichier se trouvera soit dans le répertoire de
lancement, soit dans le répertoire spécifié après l'option 'chroot'. Ne pas
oublier la commande suivante pour autoriser la génération du fichier avant de
lancer le programme :
# ulimit -c unlimited
Exemple :
---------
# with uid/gid
global
uid 30000
gid 30000
chroot /var/chroot/haproxy
# with user/group
global
user haproxy
group public
chroot /var/chroot/haproxy
1.4) Modes de fonctionnement
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Le service peut fonctionner dans plusieurs modes :
- avant- / arrière-plan
- silencieux / normal / debug
Le mode par défaut est normal, avant-plan, c'est à dire que le programme ne
rend pas la main une fois lancé. Il ne faut surtout pas le lancer comme ceci
dans un script de démarrage du système, sinon le système ne finirait pas son
initialisation. Il faut le mettre en arrière-plan, de sorte qu'il rende la main
au processus appelant. C'est ce que fait l'option 'daemon' de la section
'global', et qui est l'équivalent du paramètre '-D' de la ligne de commande.
Le paramètre de ligne de commande '-db' inhibe les options globales 'daemon'
et 'nbproc' pour faire fonctionner le processus en mode normal, avant-plan.
Par ailleurs, certains messages d'alerte sont toujours envoyés sur la sortie
standard, même en mode 'daemon'. Pour ne plus les voir ailleurs que dans les
logs, il suffit de passer en mode silencieux par l'ajout de l'option 'quiet'.
Cette option n'a pas d'équivalent en ligne de commande.
Enfin, le mode 'debug' permet de diagnostiquer les origines de certains
problèmes en affichant les connexions, déconnexions et échanges d'en-têtes HTTP
entre les clients et les serveurs. Ce mode est incompatible avec les options
'daemon' et 'quiet' pour des raisons de bon sens.
1.5) Accroissement de la capacité de traitement
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Sur des machines multi-processeurs, il peut sembler gâché de n'utiliser qu'un
processeur pour effectuer les tâches de relayage, même si les charges
nécessaires à saturer un processeur actuel sont bien au-delà des ordres de
grandeur couramment rencontrés. Cependant, pour des besoins particuliers, le
programme sait démarrer plusieurs processus se répartissant la charge de
travail. Ce nombre de processus est spécifié par le paramètre 'nbproc' de la
section 'global'. Sa valeur par défaut est naturellement 1. Ceci ne fonctionne
qu'en mode 'daemon'. Un usage déjà rencontré pour ce paramètre fut de dépasser
la limite de nombre de descripteurs de fichiers allouée par processus sous
Solaris.
Exemple :
---------
global
daemon
quiet
nbproc 2
1.6) Simplification de la gestion des processus
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Haproxy supporte dorénavant la notion de fichiers de pid (-> pidfiles). Si le
paramètre '-p' de ligne de commande, ou l'option globale 'pidfile' sont suivis
d'un nom de fichier, alors ce fichier sera supprimé puis recréé et contiendra
le numéro de PID des processus fils, à raison d'un par ligne (valable
uniquement en mode démon). Ce fichier n'est PAS relatif au cloisonnement chroot
afin de rester compatible avec un répertoire protégé en lecture seule. Il
appartiendra à l'utilisateur ayant lancé le processus, et disposera des droits
0644.
Exemple :
---------
global
daemon
quiet
nbproc 2
pidfile /var/run/haproxy-private.pid
# pour stopper seulement ces processus parmi d'autres :
# kill $(</var/run/haproxy-private.pid)
# pour recharger une configuration avec un impact minimal sur le service,
# et sans casser les sessions existantes :
# haproxy -f haproxy.cfg -p /var/run/haproxy-private.pid -sf $(</var/run/haproxy-private.pid)
1.7) Mécanismes de traitements des événements
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A partir de la version 1.2.5, haproxy supporte les mécanismes poll() et
epoll(). Sur les systems où select() est limité par FD_SETSIZE (comme Solaris),
poll() peut être une alternative intéressante. Des tests de performance
montrent que les performances de poll() ne décroissent pas aussi vite que le
nombre de sockets augmente, ce qui en fait une solution sûre pour les fortes
charges. Cela dit, Soalris utilise déjà poll() pour émuler select(), donc tant
que le nombre de sockets ne dépasse pas FD_SETSIZE, poll() ne devrait pas
apporter de performances supplémentaires. Sur les systèmes à base Linux
incluant le patch epoll() (ou tous les Linux 2.6), haproxy utilisera epoll()
qui est extrèmement rapide indépendamment du nombre de sockets. Les tests sur
haproxy ont montré une performance constante de 1 à 40000 sessions simultanées.
La version 1.3.9 a introduit le support de kqueue() pour FreeBSD/OpenBSD, ainsi
qu'une variante appelée "speculative epoll()" consistant à tenter d'effectuer
les opérations d'entrées/sorties avant de chaîner les événements par les appels
système.
Afin d'optimiser la latence, il est désormais possible de limiter le nombre
d'événements remontés à chaque appel. La limite par défaut est fixée à 200. Si
une latence plus petite est recherchée, il peut être justifié d'abaisser cette
limite par l'utilisation du paramètre 'tune.maxpollevents' dans la section
'global'. L'augmenter permettra d'économiser un peu le processeur en présence
de très grands nombres de connexions simultanées.
Haproxy utilisera kqueue() ou speculative epoll() lorsque ce sera disponible,
puis epoll(), et se repliera sur poll(), puis en dernier lieu sur select().
Cependant, si pour une raison quelconque il s'avérait nécessaire de désactiver
epoll() ou poll() (p.ex: à cause d'un bug ou juste pour comparer les
performances), de nouvelles options globales ont été ajoutées dans ce but :
'nokqueue', 'noepoll' et 'nopoll'.
Exemple :
---------
global
# utiliser seulement select()
noepoll
nopoll
tune.maxpollevents 100
Remarque :
----------
Dans le but d'assurer une portabilité maximale des configurations, ces options
sont acceptées et ignorées si les mécanismes poll() ou epoll() n'ont pas été
activés lors de la compilation.
Afin de simplifier la résolution de problèmes, le paramètre '-de' en ligne de
commande désactive epoll(), le paramètre '-dp' désactive poll(), '-dk' kqueue()
et '-ds' désactive speculative epoll(). Ils sont respectivement équivalents à
'noepoll', 'nopoll', et 'nokqueue'.
2) Définition d'un service en écoute
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Les sections de service débutent par le mot clé "listen" :
listen <nom_instance> [ <adresse_IP>:<plage_ports>[,...] ]
- <nom_instance> est le nom de l'instance décrite. Ce nom sera envoyé dans les
logs, donc il est souhaitable d'utiliser un nom relatif au service relayé.
Aucun test n'est effectué concernant l'unicité de ce nom, qui n'est pas
obligatoire, mais fortement recommandée.
- <adresse_IP> est l'adresse IP sur laquelle le relais attend ses connexions.
L'absence d'adresse ainsi que l'adresse 0.0.0.0 signifient que les connexions
pourront s'effectuer sur toutes les adresses de la machine.
- <plage_ports> correspond soit à un port, soit à une plage de ports sur
lesquels le relais acceptera des connexions pour l'adresse IP spécifiée.
Cette plage peut être :
- soit un port numérique (ex: '80')
- soit une plage constituée de deux valeurs séparées par un tiret
(ex: '2000-2100') représentant les extrémités incluses dans la
plage.
Il faut faire attention à l'usage des plages, car chaque combinaison
<adresse_IP>:<port> consomme une socket, donc un descripteur de fichier.
Le couple <adresse_IP>:<port> doit être unique pour toutes les instances
d'une même machine. L'attachement à un port inférieur à 1024 nécessite un
niveau de privilège particulier lors du lancement du programme
(indépendamment du paramètre 'uid' de la section 'global').
- le couple <adresse_IP>:<plage_ports> peut être répété indéfiniment pour
demander au relais d'écouter également sur d'autres adresses et/ou d'autres
plages de ports. Pour cela, il suffit de séparer les couples par une virgule.
Exemples :
---------
listen http_proxy :80
listen x11_proxy 127.0.0.1:6000-6009
listen smtp_proxy 127.0.0.1:25,127.0.0.1:587
listen ldap_proxy :389,:663
Si toutes les adresses ne tiennent pas sur une ligne, il est possible d'en
rajouter à l'aide du mot clé 'bind'. Dans ce cas, il n'est même pas nécessaire
de spécifier la première adresse sur la ligne listen, ce qui facilite parfois
l'écriture de configurations :
bind [ <adresse_IP>:<plage_ports>[,...] ]
Exemples :
----------
listen http_proxy
bind :80,:443
bind 10.0.0.1:10080,10.0.0.1:10443
2.1) Inhibition d'un service
----------------------------
Un service peut être désactivé pour des besoins de maintenance, sans avoir à
commenter toute une partie du fichier. Il suffit de positionner le mot clé
"disabled" dans sa section :
listen smtp_proxy 0.0.0.0:25
disabled
Remarque: le mot clé 'enabled' permet de réactiver un service préalablement
désactivé par le mot clé 'disabled', par exemple à cause d'une
configuration par défaut.
2.2) Mode de fonctionnement
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Un service peut fonctionner dans trois modes différents :
- TCP
- HTTP
- état de santé
Mode TCP
--------
Dans ce mode, le service relaye, dès leur établissement, les connexions TCP
vers un ou plusieurs serveurs. Aucun traitement n'est effectué sur le flux. Il
s'agit simplement d'une association
source<adresse:port> -> destination<adresse:port>.
Pour l'utiliser, préciser le mode TCP sous la déclaration du relais.
Exemple :
---------
listen smtp_proxy 0.0.0.0:25
mode tcp
Mode HTTP
---------
Dans ce mode, le service relaye les connexions TCP vers un ou plusieurs
serveurs, une fois qu'il dispose d'assez d'informations pour en prendre la
décision. Les en-têtes HTTP sont analysés pour y trouver un éventuel cookie, et
certains d'entre-eux peuvent être modifiés par le biais d'expressions
régulières. Pour activer ce mode, préciser le mode HTTP sous la déclaration du
relais.
Exemple :
---------
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
Mode supervision
----------------
Il s'agit d'un mode offrant à un composant externe une visibilité de l'état de
santé du service. Il se contente de retourner "OK" à tout client se connectant
sur son port. Il peut être utilisé avec des répartiteurs de charge évolués pour
déterminer quels sont les services utilisables. Si l'option 'httpchk' est
activée, alors la réponse changera en 'HTTP/1.0 200 OK' pour satisfaire les
attentes de composants sachant tester en HTTP. Pour activer ce mode, préciser
le mode HEALTH sous la déclaration du relais.
Exemple :
---------
# réponse simple : 'OK'
listen health_check 0.0.0.0:60000
mode health
# réponse HTTP : 'HTTP/1.0 200 OK'
listen http_health_check 0.0.0.0:60001
mode health
option httpchk
2.2.1 Supervision
-----------------
Les versions 1.1.32 et 1.2.6 apportent une nouvelle solution pour valider le
bon fonctionnement du proxy sans perturber le service. Le mot-clé 'monitor-net'
a été créé dans le butd de spécifier un réseau d'équipements qui ne PEUVENT PAS
utiliser le service pour autre chose que des tests de fonctionnement. C'est
particulièrement adapté aux proxies TCP, car cela empêche le proxy de relayer
des établissements de connexion émis par un outil de surveillance.
Lorsque c'est utilisé sur un proxy TCP, la connexion est acceptée puis refermée
et rien n'est logué. C'est suffisant pour qu'un répartiteur de charge en amont
détecte que le service est disponible.
Lorsque c'est utilisé sur un proxy HTTP, la connexion est acceptée, rien n'est
logué, puis la réponse suivante est envoyée et la session refermée :
"HTTP/1.0 200 OK". C'est normalement suffisant pour qu'un répartiteur de charge
HTTP en amont détecte le service comme opérationnel, aussi bien à travers des
tests TCP que HTTP.
Les proxies utilisant le mot-clé 'monitor-net' peuvent accessoirement se passer
de l'option 'dontlognull', ce qui permettra de loguer les connexions vides
émises depuis d'autres adresses que celles du réseau de tests.
Exemple :
---------
listen tse-proxy
bind :3389,:1494,:5900 # TSE, ICA and VNC at once.
mode tcp
balance roundrobin
server tse-farm 192.168.1.10
monitor-net 192.168.1.252/31 # L4 load-balancers on .252 and .253
Lorsque le système effectuant les tests est situé derrière un proxy, le mot-clé
'monitor-net' n'est pas utilisable du fait que haproxy verra toujours la même
adresse pour le proxy. Pour pallier à cette limitation, la version 1.2.15 a
apporté le mot-clé 'monitor-uri'. Il définit une URI qui ne sera ni retransmise
ni logée, mais pour laquelle haproxy retournera immédiatement une réponse
"HTTP/1.0 200 OK". Cela rend possibles les tests de validité d'une chaîne
reverse-proxy->haproxy en une requête HTTP. Cela peut être utilisé pour valider
une combinaision de stunnel+haproxy à l'aide de tests HTTPS par exemple. Bien
entendu, ce mot-clé n'est valide qu'en mode HTTP, sinon il n'y a pas de notion
d'URI. Noter que la méthode et la version HTTP sont simplement ignorées.
Exemple :
---------
listen stunnel_backend :8080
mode http
balance roundrobin
server web1 192.168.1.10:80 check
server web2 192.168.1.11:80 check
monitor-uri /haproxy_test
2.3) Limitation du nombre de connexions simultanées
---------------------------------------------------
Le paramètre "maxconn" permet de fixer la limite acceptable en nombre de
connexions simultanées par proxy. Chaque proxy qui atteint cette valeur cesse
d'écouter jusqu'à libération d'une connexion. Voir plus loin concernant les
limitations liées au système.
Exemple :
---------
listen tiny_server 0.0.0.0:80
maxconn 10
2.4) Arrêt en douceur
---------------------
Il est possible d'arrêter les services en douceur en envoyant un signal
SIGUSR1 au processus relais. Tous les services seront alors mis en phase
d'arrêt, mais pourront continuer d'accepter des connexions pendant un temps
défini par le paramètre 'grace' (en millisecondes). Cela permet par exemple,
de faire savoir rapidement à un répartiteur de charge qu'il ne doit plus
utiliser un relais, tout en continuant d'assurer le service le temps qu'il
s'en rende compte.
Remarque :
----------
Les connexions actives ne sont jamais cassées. Dans le pire des cas, il faudra
attendre en plus leur expiration avant l'arrêt total du processus, ou bien tuer
manuellement le processus par l'envoi d'un signal SIGTERM. La valeur par défaut
du paramètre 'grace' est 0 (pas de grâce, arrêt immédiat de l'écoute).
Exemple :
---------
# arrêter en douceur par 'killall -USR1 haproxy'
# le service tournera encore 10 secondes après la demande d'arrêt
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
grace 10000
# ce port n'est testé que par un répartiteur de charge.
listen health_check 0.0.0.0:60000
mode health
grace 0
A partir de la version 1.2.8, un nouveau mécanisme de reconfiguration à chaud
a été introduit. Il est désormais possible de mettre les proxies en "pause" en
envoyant un signal SIGTTOU aux processus. Cela désactivera les sockets d'écoute
sans casser les sessions existantes. Suite à cela, l'envoi d'un signal SIGTTIN
réactivera les sockets d'écoute. Ceci est très pratique pour tenter de charger
une nouvelle configuration ou même une nouvelle version de haproxy sans casser
les connexions existantes. Si le rechargement s'effectue correctement, il ne
reste plus qu'à envoyer un signal SIGUSR1 aux anciens processus, ce qui
provoquera leur arrêt immédiat dès que leurs connexions seront terminées ; en
revanche, si le rechargement échoue, il suffit d'envoyer un signal SIGTTIN pour
remettre les ports en écoute et rétablir le service immédiatement. Veuillez
noter que le paramètre 'grace' est ignoré pour le signal SIGTTOU ainsi que le
signal SIGUSR1 une fois le processus en pause. Aussi, il peut s'avérer très
utile de sauver le fichier de pid avant de démarrer une nouvelle instance.
Ce mécanisme est pleinement exploité à partir de la version 1.2.11 avec les
options '-st' et '-sf' (voir ci-dessous).
2.4) Reconfiguration à chaud
----------------------------
Les paramètres '-st' et '-sf' sont utilisés pour informer des processus
existants que la configuration va être rechargée. Ils recevront le signal
SIGTTOU, leur demandant de libérer les ports en écoute afin que le nouveau
processus puisse les prendre. Si quoi que ce soit se passe mal, le nouveau
processus leur enverra un signal SIGTTIN pour leur indiquer qu'ils peuvent
se remettre en écoute et continuer leur travail. En revanche, si la
configuration se charge correctement, alors ils recevront un signal de demande
de fin de travail en douceur (-sf), ou de terminaison immédiate (-st) qui
coupera les sessions en cours. Un usage typique tel que celui-ci permet de
recharger une configuration sans interruption de service :
# haproxy -p /var/run/haproxy.pid -sf $(cat /var/run/haproxy.pid)
2.5) Temps d'expiration des connexions
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Il est possible de paramétrer certaines durées d'expiration au niveau des
connexions TCP. Trois temps indépendants sont configurables et acceptent des
valeurs en millisecondes. Si l'une de ces trois temporisations est dépassée, la
session est terminée à chaque extrémité.
- temps d'attente d'une donnée de la part du client, ou de la
possibilité de lui envoyer des données : "clitimeout" :
# time-out client à 2mn30.
clitimeout 150000
- temps d'attente d'une donnée de la part du serveur, ou de la
possibilité de lui envoyer des données : "srvtimeout" :
# time-out serveur à 30s.
srvtimeout 30000
- temps d'attente de l'établissement d'une connexion vers un serveur
"contimeout" :
# on abandonne si la connexion n'est pas établie après 4 secondes
contimeout 4000
Remarques :
-----------
- "contimeout" et "srvtimeout" n'ont pas d'utilité dans le cas du serveur de
type "health".
- sous de fortes charges, ou sur un réseau saturé ou défectueux, il est
possible de perdre des paquets. Du fait que la première retransmission
TCP n'ait lieu qu'au bout de 3 secoudes, fixer un timeout de connexion
inférieur à 3 secondes ne permet pas de se rattraper sur la perte
de paquets car la session aura été abandonnée avant la première
retransmission. Une valeur de 4 secondes réduira considérablement
le nombre d'échecs de connexion.
- A compter de la version 1.3.14, il est possible de spécifier les durées
d'expiration dans des unités de temps arbitraires à choisir parmi
{ us, ms, s, m, h, d }. Pour cela, la valeur entière doit être suffixée
de l'unité.
2.6) Tentatives de reconnexion
------------------------------
Lors d'un échec de connexion vers un serveur, il est possible de
retenter (potentiellement vers un autre serveur, en cas de répartition
de charge). Le nombre de nouvelles tentatives infructueuses avant
abandon est fourni par le paramètre "retries".
Exemple :
---------
# on essaie encore trois fois maxi
retries 3
Il est à noter que la tentative de reconnexion peut amener à utiliser un autre
serveur si le premier a disparu entre deux tentatives de connexion.
2.7) Adresse du serveur
-----------------------
Le serveur vers lequel sont redirigées les nouvelles connexions est défini par
le paramètre "dispatch" sous la forme <adresse_ip>:<port>. Il correspond à un
serveur d'assignation de cookie dans le cas où le service consiste à assurer
uniquement une persistence HTTP, ou bien simplement au serveur destination dans
le cas de relayage TCP simple. Cet ancien mode ne permet pas de tester l'état
du serveur distant, et il est maintenant recommandé d'utiliser de préférence
le mode 'balance'.
Exemple :
---------
# on envoie toutes les nouvelles connexions ici
dispatch 192.168.1.2:80
Remarque :
----------
Ce paramètre n'a pas d'utilité pour un serveur en mode 'health', ni en mode
'balance'.
2.8) Adresse de sortie
----------------------
Il est possible de forcer l'adresse utilisée pour établir les connexions vers
les serveurs à l'aide du paramètre "source". Il est même possible de forcer le
port, bien que cette fonctionnalité se limite à des usages très spécifiques.
C'est particulièrement utile en cas d'adressage multiple, et plus généralement
pour permettre aux serveurs de trouver le chemin de retour dans des contextes
de routage difficiles. Si l'adresse est '0.0.0.0' ou '*' ou vide, elle sera
choisie librement par le systeme. Si le port est '0' ou vide, il sera choisi
librement par le système. Il est à noter que depuis la version 1.1.18, les
tests de bon fonctionnement des serveurs seront aussi effectués à partir de la
source spécifiée par ce paramètre.
Exemples :
----------
listen http_proxy *:80
# toutes les connexions prennent l'adresse 192.168.1.200
source 192.168.1.200:0
listen rlogin_proxy *:513
# utiliser l'adresse 192.168.1.200 et le port réservé 900
source 192.168.1.200:900
2.9) Définition du nom du cookie
--------------------------------
En mode HTTP, il est possible de rechercher la valeur d'un cookie pour savoir
vers quel serveur aiguiller la requête utilisateur. Le nom du cookie est donné
par le paramètre "cookie".
Exemple :
---------
listen http_proxy :80
mode http
cookie SERVERID
On peut modifier l'utilisation du cookie pour la rendre plus intelligente
vis-à-vis des applications relayées. Il est possible, notamment de supprimer ou
réécrire un cookie retourné par un serveur accédé en direct, et d'insérer un
cookie dans une réponse HTTP adressée à un serveur sélectionné en répartition
de charge, et même de signaler aux proxies amont de ne pas cacher le cookie
inséré.
Exemples :
----------
Pour ne conserver le cookie qu'en accès indirect, donc à travers le
dispatcheur, et supprimer toutes ses éventuelles occurences lors des accès
directs :
cookie SERVERID indirect
Pour remplacer la valeur d'un cookie existant par celle attribuée à un serveur,
lors d'un accès direct :
cookie SERVERID rewrite
Pour créer un cookie comportant la valeur attribuée à un serveur lors d'un
accès en répartition de charge interne. Dans ce cas, il est souhaitable que
tous les serveurs aient un cookie renseigné. Un serveur non assigné d'un cookie
retournera un cookie vide (cookie de suppression) :
cookie SERVERID insert
Pour réutiliser un cookie applicatif et lui préfixer l'identifiant du serveur,
puis le supprimer dans les requêtes suivantes, utiliser l'option 'prefix'. Elle
permet d'insérer une instance de haproxy devant une application sans risquer
d'incompatibilités dûes à des clients qui ne supporteraient pas d'apprendre
plus d'un cookie :
cookie JSESSIONID prefix
Pour insérer un cookie, en s'assurant qu'un cache en amont ne le stockera pas,
ajouter le mot clé 'nocache' après 'insert' :
cookie SERVERID insert nocache
Pour insérer un cookie seulement suite aux requêtes de type POST, ajouter le
mot clé 'postonly' après 'insert' :
cookie SERVERID insert postonly
Remarques :
-----------
- Il est possible de combiner 'insert' avec 'indirect' ou 'rewrite' pour
s'adapter à des applications générant déjà le cookie, avec un contenu
invalide. Il suffit pour cela de les spécifier sur la même ligne.
- dans le cas où 'insert' et 'indirect' sont spécifiés, le cookie n'est jamais
transmis au serveur vu qu'il n'en a pas connaissance et ne pourrait pas le
comprendre.
- il est particulièrement recommandé d'utiliser 'nocache' en mode insertion si
des caches peuvent se trouver entre les clients et l'instance du proxy. Dans
le cas contraire, un cache HTTP 1.0 pourrait cacher la réponse, incluant le
cookie de persistence inséré, donc provoquer des changements de serveurs pour
des clients partageant le même cache.
- le mode 'prefix' ne nécessite pas d'utiliser 'indirect', 'nocache', ni
'postonly', car tout comme le mode 'rewrite', il s'appuie sur un cookie
présenté par l'application qui est censée savoir à quel moment il peut
être émis sans risque. Toutefois, comme il nécessite de rectifier le cookie
présenté par le client dans chaque requête ultérieure, il est indispensable
de s'assurer que le client et le serveur communiqueront sans "keep-alive
HTTP". Dans le doute, il est recommandé d'utiliser l'option "httpclose".
- lorsque l'application est bien connue, et que les parties nécessitant de la
persistence sont systématiquement accédées par un formulaire en mode POST,
il est plus efficace encore de combiner le mot clé "postonly" avec "insert"
et "indirect", car la page d'accueil reste cachable, et c'est l'application
qui gère le 'cache-control'.
2.10) Assignation d'un serveur à une valeur de cookie
----------------------------------------------------
En mode HTTP, il est possible d'associer des valeurs de cookie à des serveurs
par le paramètre 'server'. La syntaxe est :
server <identifiant> <adresse_ip>:<port> cookie <valeur>
- <identifiant> est un nom quelconque de serveur utilisé pour l'identifier dans la
configuration et les logs.
- <adresse_ip>:<port> est le couple adresse-port sur lequel le serveur écoute.
- <valeur> est la valeur à reconnaître ou positionner dans le cookie.
Exemple : le cookie SERVERID peut contenir server01 ou server02
---------
listen http_proxy :80
mode http
cookie SERVERID
dispatch 192.168.1.100:80
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02
Attention : la syntaxe a changé depuis la version 1.0.
-----------
3) Répartiteur de charge autonome
=================================
Le relais peut effectuer lui-même la répartition de charge entre les différents
serveurs définis pour un service donné, en mode TCP comme en mode HTTP. Pour
cela, on précise le mot clé 'balance' dans la définition du service,
éventuellement suivi du nom d'un algorithme de répartition. Jusqu'à la version
1.2.11, seul 'roundrobin' était géré, et c'est aussi la valeur implicite par
défaut. Avec la version 1.2.12, le nouveau mot clé 'source' est apparu. La
version 1.3.10 a également apporté le mot clé 'uri'. Il est évident qu'en cas
d'utilisation du répartiteur interne, il ne faudra pas spécifier d'adresse de
dispatch, et qu'il faudra au moins un serveur.
Exemple : même que précédemment en répartition interne
---------
listen http_proxy :80
mode http
cookie SERVERID
balance roundrobin
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02
Depuis la version 1.1.22, il est possible de déterminer automatiquement le port
du serveur vers lequel sera envoyée la connexion, en fonction du port d'écoute
sur lequel le client s'est connecté. En effet, il y a 4 possibilités pour le
champ <port> de l'adresse serveur :
- non spécifié ou nul :
la connexion sera envoyée au serveur sur le même port que celui sur
lequel le relais a reçu la connexion.
- valeur numérique (seul cas supporté pour les versions antérieures) :
le serveur recevra la connexion sur le port désigné.
- valeur numérique précédée d'un signe '+' :
la connexion sera envoyée au serveur sur le même port que celui sur
lequel le relais a reçu la connexion, auquel on ajoute la valeur désignée.
- valeur numérique précédée d'un signe '-' :
la connexion sera envoyée au serveur sur le même port que celui sur
lequel le relais a reçu la connexion, duquel on soustrait la valeur
désignée.
Exemples :
----------
# même que précédemment
listen http_proxy :80
mode http
cookie SERVERID
balance roundrobin
server web1 192.168.1.1 cookie server01
server web2 192.168.1.2 cookie server02
# relayage simultané des ports 80 et 81 et 8080-8089
listen http_proxy :80,:81,:8080-8089
mode http
cookie SERVERID
balance roundrobin
server web1 192.168.1.1 cookie server01
server web2 192.168.1.2 cookie server02
# relayage TCP des ports 25, 389 et 663 vers les ports 1025, 1389 et 1663
listen http_proxy :25,:389,:663
mode tcp
balance roundrobin
server srv1 192.168.1.1:+1000
server srv2 192.168.1.2:+1000
Comme indiqué précédemment, la version 1.2.12 apporta le nouveau mot clé
'source'. Lorsque celui-ci est utilisé, l'adresse IP du client est hachée et
distribuée de manière homogène parmi les serveurs disponibles, de sorte qu'une
même adresse IP aille toujours sur le même serveur tant qu'il n'y a aucun
changement dans le nombre de serveurs disponibles. Ceci peut être utilisé par
exemple pour attacher le HTTP et le HTTPS sur un même serveur pour un même
client. Cela peut également être utilisé pour améliorer la persistance
lorsqu'une partie de la population des clients n'accepte pas les cookies. Dans
ce cas, seuls ces derniers seront perturbés par la perte d'un serveur.
NOTE: il est important de prendre en compte le fait que beaucoup d'internautes
naviguent à travers des fermes de proxies qui assignent des adresses IP
différentes à chaque requête. D'autres internautes utilisent des liens à
la demande et obtiennent une adresse IP différente à chaque connexion. De
ce fait, le paramètre 'source' doit être utilisé avec une extrème
précaution.
Exemples :
----------
# assurer qu'une même adresse IP ira sur le même serveur pour tout service
listen http_proxy
bind :80,:443
mode http
balance source
server web1 192.168.1.1
server web2 192.168.1.2
# améliorer la persistance par l'utilisation de la source en plus du cookie :
listen http_proxy :80
mode http
cookie SERVERID
balance source
server web1 192.168.1.1 cookie server01
server web2 192.168.1.2 cookie server02
De plus, tel qu'indiqué ci-dessus, la version 1.3.10 a introduit le mot clé
'uri'. Il est très pratique dans le cas de répartition de charge entre des
reverse-proxy-caches, parce qu'il utilisera le résultat d'un hachage de l'URI
pour choisir un serveur, ce qui aura pour effet d'optimiser le taux de cache
du fait que la même URI sera toujours envoyée au même cache. Ce mot-clé n'est
autorisé qu'en mode HTTP.
Example :
---------
# Envoie toujours une URI donnée au même serveur
listen http_proxy
bind :3128
mode http
balance uri
server squid1 192.168.1.1
server squid2 192.168.1.2
La version 1.3.14 a apporté une nouvelle méthode 'balance url_param'. Elle
consiste à se baser sur un paramètre passé dans l'URL pour effectuer un hachage
utilisé pour déterminer le serveur à utiliser. Ceci est principalement utile
pour des applications n'ayant pas une exigence stricte de persistance, mais
pour lesquelles elle procure un gain de performance notable dans des
environnements où il n'est pas toujours possible d'utiliser des cookies. En cas
d'absence du paramètre dans l'URL, alors une répartition de type 'round robin'
est effectuée.
Example :
---------
# hache le paramètre "basket_id" dans l'URL pour déterminer le serveur
listen http_proxy
bind :3128
mode http
balance url_param basket_id
server ebiz1 192.168.1.1
server ebiz2 192.168.1.2
3.1) Surveillance des serveurs
------------------------------
Il est possible de tester l'état des serveurs par établissement de connexion
TCP ou par envoi d'une requête HTTP. Un serveur hors d'usage ne sera pas
utilisé dans le processus de répartition de charge interne. Pour activer la
surveillance, ajouter le mot clé 'check' à la fin de la déclaration du serveur.
Il est possible de spécifier l'intervalle (en millisecondes) séparant deux
tests du serveur par le paramètre "inter", le nombre d'échecs acceptés par le
paramètre "fall", et le nombre de succès avant reprise par le paramètre "rise".
Les paramètres non précisés prennent les valeurs suivantes par défaut :
- inter : 2000
- rise : 2
- fall : 3
- port : port de connexion du serveur
- addr : adresse de connexion du serveur (par defaut: adresse du serveur)
Le mode par défaut consiste à établir des connexions TCP uniquement. Dans
certains cas de pannes, des serveurs peuvent continuer à accepter les
connexions sans les traiter. Depuis la version 1.1.16, haproxy est en mesure
d'envoyer des requêtes HTTP courtes et très peu coûteuses. Les versions 1.1.16
et 1.1.17 utilisent "OPTIONS / HTTP/1.0". Dans les versions 1.1.18 à 1.1.20,
les requêtes ont été changées en "OPTIONS * HTTP/1.0" pour des raisons de
contrôle d'accès aux ressources. Cependant, cette requête documentée dans la
RFC2068 n'est pas comprise par tous les serveurs. Donc à partir de la version
1.1.21, la requête par défaut est revenue à "OPTIONS / HTTP/1.0", mais il est
possible de paramétrer la partie URI. Les requêtes OPTIONS présentent
l'avantage d'être facilement extractibles des logs, et de ne pas induire
d'accès aux fichiers côté serveur. Seules les réponses 2xx et 3xx sont
considérées valides, les autres (y compris non-réponses) aboutissent à un
échec. Le temps maximal imparti pour une réponse est égal à l'intervalle entre
deux tests (paramètre "inter"). Pour activer ce mode, spécifier l'option
"httpchk", éventuellement suivie d'une méthode et d'une URI. L'option "httpchk"
accepte donc 4 formes :
- option httpchk -> OPTIONS / HTTP/1.0
- option httpchk URI -> OPTIONS <URI> HTTP/1.0
- option httpchk METH URI -> <METH> <URI> HTTP/1.0
- option httpchk METH URI VER -> <METH> <URI> <VER>
HAProxy est souvent utilisé pour relayer divers protocoles reposant sur TCP,
tels que HTTPS, SMTP ou LDAP, le plus commun étant HTTPS. Un problème assez
couramment rencontré dans les data centers est le besoin de relayer du trafic
vers des serveurs lointains tout en maintenant la possibilité de basculer sur
un serveur de secours. Les tests purement TCP ne suffisent pas toujours dans
ces situations car l'on trouve souvent, dans la chaîne, des proxies, firewalls
ou répartiteurs de charge qui peuvent acquitter la connexion avant qu'elle
n'atteigne le serveur. La seule solution à ce problème est d'envoyer des tests
applicatifs. Comme la demande pour les tests HTTPS est élevée, ce test a été
implémenté en version 1.2.15 sur la base de messages SSLv3 CLIENT HELLO. Pour
l'activer, utiliser "option ssl-hello-chk". Ceci enverra des messages SSLv3
CLIENT HELLO aux serveurs, en annonçant un support pour la majorité des
algorithmes de chiffrement. Si en retour, le serveur envoie ce qui ressemble à
une réponse SSLv3 SERVER HELLO ou ALERT (refus des algorithmes), alors la
réponse sera considérée comme valide. Noter qu'Apache ne produit pas de log
lorsqu'il reçoit des messages HELLO, ce qui en fait un type de message
parfaitement adapté à ce besoin.
La version 1.3.10 est accompagnée d'un nouveau test d'état pour le SMTP. Par
défaut, il consiste à envoyer "HELO localhost" aux serveurs, et à attendre le
message "250" en retour. Notez qu'il peut aussi envoyer une requête plus
spécifique :
- option smtpchk -> envoie "HELO localhost"
- option smtpchk EHLO mail.mydomain.com -> envoie ce message ESMTP
Voir les exemples ci-après.
Depuis la version 1.1.17, il est possible de définir des serveurs de secours,
utilisés uniquement lorsqu'aucun des autres serveurs ne fonctionne. Pour cela,
ajouter le mot clé "backup" sur la ligne de définition du serveur. Un serveur
de secours n'est appelé que lorsque tous les serveurs normaux, ainsi que tous
les serveurs de secours qui le précèdent sont hors d'usage. Il n'y a donc pas
de répartition de charge entre des serveurs de secours par défaut. A partir
de la version 1.2.9, il est possible de les utiliser simultanément grâce à
l'option 'allbackups'. Ce type de serveurs peut servir à retourner des pages
d'indisponibilité de service. Dans ce cas, il est préférable de ne pas affecter
de cookie, afin que les clients qui le rencontrent n'y soient pas affectés
définitivement. Le fait de ne pas mettre de cookie envoie un cookie vide, ce
qui a pour effet de supprimer un éventuel cookie affecté précédemment.
Depuis la version 1.1.22, il est possible d'envoyer les tests de fonctionnement
vers un port différent de celui de service. C'est nécessaire principalement
pour les configurations où le serveur n'a pas de port prédéfini, par exemple
lorsqu'il est déduit du port d'acceptation de la connexion. Pour cela, utiliser
le paramètre 'port' suivi du numéro de port devant répondre aux requêtes. Il
est possible d'envoyer les tests de fonctionnement vers une adresse différente
de celle de service. Cela permet d'utiliser, sur la machine faisant fonctionner
HAproxy, un démon permettant des tests specifiques ( REGEX sur un résultat et
basculement de plusieurs fermes en cas d'erreur sur l'une d'elles).
Enfin, depuis la version 1.1.17, il est possible de visualiser rapidement
l'état courant de tous les serveurs. Pour cela, il suffit d'envoyer un signal
SIGHUP au processus proxy. L'état de tous les serveurs de tous les proxies est
envoyé dans les logs en niveau "notice", ainsi que sur la sortie d'erreurs si
elle est active. C'est une bonne raison pour avoir au moins un serveur de logs
local en niveau notice.
Depuis la version 1.1.18 (et 1.2.1), un message d'urgence est envoyé dans les
logs en niveau 'emerg' si tous les serveurs d'une même instance sont tombés,
afin de notifier l'administrateur qu'il faut prendre une action immédiate.
Depuis les versions 1.1.30 et 1.2.3, plusieurs serveurs peuvent partager la
même valeur de cookie. C'est particulièrement utile en mode backup, pour
sélectionner des chemins alternatifs pour un serveur donné, pour mettre en
oeuvre l'arrêt en douceur d'un serveur, ou pour diriger les clients
temporairement vers une page d'erreur en attendant le redémarrage d'une
application. Le principe est que lorsqu'un serveur est détecté comme inopérant,
le proxy cherchera le prochain serveur possédant la même valeur de cookie pour
chaque client qui le demandera. S'il ne trouve pas de serveur normal, alors il
le cherchera parmi les serveurs de backup. Consulter le guide d'architecture
pour plus d'informations.
Exemples :
----------
# conf du paragraphe 3) avec surveillance TCP
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID
balance roundrobin
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check inter 500 rise 1 fall 2
# même que précédemment avec surveillance HTTP par 'OPTIONS / HTTP/1.0'
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID
balance roundrobin
option httpchk
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check inter 500 rise 1 fall 2
# même que précédemment avec surveillance HTTP par 'OPTIONS /index.html HTTP/1.0'
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID
balance roundrobin
option httpchk /index.html
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check inter 500 rise 1 fall 2
# idem avec surveillance HTTP par 'HEAD /index.jsp? HTTP/1.1\r\nHost: www'
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID
balance roundrobin
option httpchk HEAD /index.jsp? HTTP/1.1\r\nHost:\ www
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check inter 500 rise 1 fall 2
# répartition avec persistence basée sur le préfixe de cookie, et arrêt en
# douceur utilisant un second port (81) juste pour les health-checks.
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
cookie JSESSIONID prefix
balance roundrobin
option httpchk HEAD /index.jsp? HTTP/1.1\r\nHost:\ www
server web1-norm 192.168.1.1:80 cookie s1 check port 81
server web2-norm 192.168.1.2:80 cookie s2 check port 81
server web1-stop 192.168.1.1:80 cookie s1 check port 80 backup
server web2-stop 192.168.1.2:80 cookie s2 check port 80 backup
# Insertion automatique de cookie dans la réponse du serveur, et suppression
# automatique dans la requête, tout en indiquant aux caches de ne pas garder
# ce cookie.
listen web_appl 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID insert nocache indirect
balance roundrobin
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check
# idem avec serveur applicatif de secours sur autre site, et serveur de pages d'erreurs
listen web_appl 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID insert nocache indirect
balance roundrobin
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01 check
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02 check
server web-backup 192.168.2.1:80 cookie server03 check backup
server web-excuse 192.168.3.1:80 check backup
# relayage SMTP+TLS avec test du serveur et serveur de backup
listen http_proxy :25,:587
mode tcp
balance roundrobin
server srv1 192.168.1.1 check port 25 inter 30000 rise 1 fall 2
server srv2 192.168.1.2 backup
# relayage HTTPS avec test du serveur et serveur de backup
listen http_proxy :443
mode tcp
option ssl-hello-chk
balance roundrobin
server srv1 192.168.1.1 check inter 30000 rise 1 fall 2
server srv2 192.168.1.2 backup
# Utilisation d'un groupe de serveurs pour le backup (nécessite haproxy 1.2.9)
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
balance roundrobin
option httpchk
server inst1 192.168.1.1:80 cookie s1 check
server inst2 192.168.1.2:80 cookie s2 check
server inst3 192.168.1.3:80 cookie s3 check
server back1 192.168.1.10:80 check backup
server back2 192.168.1.11:80 check backup
option allbackups # all backups will be used
3.2) Reconnexion vers un répartiteur en cas d'échec direct
----------------------------------------------------------
En mode HTTP, si un serveur défini par un cookie ne répond plus, les clients
seront définitivement aiguillés dessus à cause de leur cookie, et de ce fait,
définitivement privés de service. La spécification du paramètre 'redispatch'
autorise dans ce cas à renvoyer les connexions échouées vers le répartiteur
(externe ou interne) afin d'assigner un nouveau serveur à ces clients.
Exemple :
---------
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID
dispatch 192.168.1.100:80
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02
redispatch # renvoyer vers dispatch si refus de connexion.
Par défaut (et dans les versions 1.1.16 et antérieures), le paramètre
redispatch ne s'applique qu'aux échecs de connexion au serveur. Depuis la
version 1.1.17, il s'applique aussi aux connexions destinées à des serveurs
identifiés comme hors d'usage par la surveillance. Si l'on souhaite malgré
tout qu'un client disposant d'un cookie correspondant à un serveur défectueux
tente de s'y connecter, il faut préciser l'option "persist" :
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
option persist
cookie SERVERID
dispatch 192.168.1.100:80
server web1 192.168.1.1:80 cookie server01
server web2 192.168.1.2:80 cookie server02
redispatch # renvoyer vers dispatch si serveur HS.
3.3) Assignation de poids différents à des serveurs
---------------------------------------------------
Parfois il arrive d'ajouter de nouveaux serveurs pour accroître la capacité
d'une ferme de serveur, mais le nouveau serveur est soit beaucoup plus petit
que les autres (dans le cas d'un ajout d'urgence de matériel de récupération),
soit plus puissant (lors d'un investissement dans du matériel neuf). Pour cette
raison, il semble parfois judicieux de pouvoir envoyer plus de clients vers les
plus gros serveurs. Jusqu'à la version 1.2.11, il était nécessaire de répliquer
plusieurs fois les définitions des serveurs pour augmenter leur poids. Depuis
la version 1.2.12, l'option 'weight' est disponible. HAProxy construit alors
une vue des serveurs disponibles la plus homogène possible en se basant sur
leur poids de sorte que la charge se distribue de la manière la plus lisse
possible. Le poids compris entre 1 et 256 doit refléter la capacité d'un
serveur par rapport aux autres. Le poids de 1 donne la fréquence d'apparition
la plus faible, et 256 la fréquence la plus élevée. De cette manière, si un
serveur disparait, les capacités restantes sont toujours respectées.
Exemple :
---------
# distribution équitable sur 2 opteron and un ancien pentium3
listen web_appl 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID insert nocache indirect
balance roundrobin
server pentium3-800 192.168.1.1:80 cookie server01 weight 8 check
server opteron-2.0G 192.168.1.2:80 cookie server02 weight 20 check
server opteron-2.4G 192.168.1.3:80 cookie server03 weight 24 check
server web-backup1 192.168.2.1:80 cookie server04 check backup
server web-excuse 192.168.3.1:80 check backup
Notes :
-------
- lorsque le poids n'est pas spécifié, la valeur par défaut est à 1
- le poids n'impacte pas les tests de fonctionnement (health checks), donc il
est plus propre d'utiliser les poids que de répliquer le même serveur
plusieurs fois.
- les poids s'appliquent également aux serveurs de backup si l'option
'allbackups' est positionnée.
- le poids s'applique aussi à la répartition selon la source
('balance source').
- quels que soient les poids, le premier serveur sera toujours assigné en
premier. Cette règle facilite les diagnostics.
- pour les puristes, l'algorithme de calculation de la vue des serveurs donne
une priorité aux premiers serveurs, donc la vue est la plus uniforme si les
serveurs sont déclarés dans l'ordre croissant de leurs poids.
La distribution du trafic suivra exactement le séquencement suivant :
Request| 1 1 1 1
number | 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 2 3
--------+---------------------------
p3-800 | X . . . . . . X . . . . .
opt-20 | . X . X . X . . . X . X .
opt-24 | . . X . X . X . X . X . X
3.4) Limitation du nombre de sessions concurrentes par serveur
--------------------------------------------------------------
Certains serveurs web multi-processus tels qu'Apache souffrent dès qu'il y a
trop de sessions concurrentes, parce qu'il est très coûteux de faire
fonctionner des centaines ou des milliers de processus sur un système. Une
solution consiste à augmenter le nombre de serveurs et de répartir la charge
entre eux, mais cela pose un problème lorsque le but est uniquement de résister
à des pics de charge occasionnels.
Pour résoudre ce problème, une nouvelle fonctionnalité a été implémentée dans
HAProxy 1.2.13. Il s'agit d'une limite "maxconn" par serveur, associée à une
file d'attente par serveur et par proxy. Ceci transforme HAProxy en un tampon
entre des milliers de clients et quelques serveurs. Dans bien des cas, le fait
de diminuer la valeur maxconn améliorera notablement les performances des
serveurs et diminuera les temps de réponse simplement parce que les serveurs
seront moins congestionnés.
Quand une requête cherche à joindre n'importe quel serveur, le premier serveur
non saturé est utilisé, en respectant l'algorithme de répartition de charge. Si
tous les serveurs sont saturés, alors la requête sera mise dans la file
d'attente globale de l'instance. Elle sortira de cette file d'attente lorsque
toutes les requêtes précédentes auront été libérées et qu'un serveur aura été
libéré d'une connexion pour la traiter.
Si une requête fait référence à un serveur en particulier (p.ex: hachage d'IP
source, ou persistance par cookie), et que ce server est saturé, alors la
requête sera mise dans la file d'attente dédiée à ce serveur. Cette file
d'attente est prioritaire sur la file d'attente globale, de sorte qu'il soit
plus facile d'atteindre le site pour les utilisateurs qui s'y trouvent déjà
que pour les nouveaux utilisateurs.
Pour cela, les logs ont dû être enrichis pour indiquer le nombre de sessions
par serveur, la position de la requête dans les files d'attentes, et le temps
passé en file d'attente. Ceci aide considérablement à faire de la prévision de
capacité. Voir la section 'logs' plus bas pour plus d'informations.
Exemple :
---------
# Prendre soin du P3 qui n'a que 256 Mo de RAM.
listen web_appl 0.0.0.0:80
maxconn 10000
mode http
cookie SERVERID insert nocache indirect
balance roundrobin
server pentium3-800 192.168.1.1:80 cookie s1 weight 8 maxconn 100 check
server opteron-2.0G 192.168.1.2:80 cookie s2 weight 20 maxconn 300 check
server opteron-2.4G 192.168.1.3:80 cookie s3 weight 24 maxconn 300 check
server web-backup1 192.168.2.1:80 cookie s4 check maxconn 200 backup
server web-excuse 192.168.3.1:80 check backup
Cette option se montra si efficace pour réduire les temps de réponse des
serveurs que certains utilisateurs voulaient utiliser des valeurs trop basses
pour améliorer les performances de leurs serveurs. Seulement, ils n'étaient
alors plus en mesure de supporter de très fortes charges parce qu'il n'était
plus possible de les saturer. Pour cette raison, la version 1.2.14 a apporté la
limitation dynamique de connexions avec l'addition du paramètre "minconn".
Lorsque ce paramètre est associé à "maxconn", il active la limitation dynamique
basée sur la charge de l'instance. Le nombre maximal de sessions concurrentes
sur un serveur devient alors proportionnel au nombre de sessions de l'instance
par rapport à son 'maxconn'. Un minimum de <minconn> sessions sera toujours
permis quelle que soit la charge. Ceci assurera que les serveurs travailleront
au meilleur de leurs performances sous des charges normales, et qu'ils seront
tout de même capables de supporter de fortes pointes lorsque nécessaire. La
limite dynamique est calculée comme ceci :
srv.dyn_limit = max(srv.minconn, srv.maxconn * inst.sess / inst.maxconn)
Exemple :
---------
# Prendre soin du P3 qui n'a que 256 Mo de RAM.
listen web_appl 0.0.0.0:80
maxconn 10000
mode http
cookie SERVERID insert nocache indirect
balance roundrobin
server pentium3-800 192.168.1.1:80 cookie s1 weight 8 minconn 10 maxconn 100 check
server opteron-2.0G 192.168.1.2:80 cookie s2 weight 20 minconn 30 maxconn 300 check
server opteron-2.4G 192.168.1.3:80 cookie s3 weight 24 minconn 30 maxconn 300 check
server web-backup1 192.168.2.1:80 cookie s4 check maxconn 200 backup
server web-excuse 192.168.3.1:80 check backup
Dans l'exemple ci-dessus, le serveur "pentium3-800' recevra au plus 100
connexions simultanées lorsque l'instance du proxy en atteindra 10000, et
recevra seulement 10 connexions simultanées tant que le proxy sera sous les 1000
sessions.
Il est possible de limiter la taille de la file d'attente dans le but de
redistribuer les connexions destinées à un serveur en particulier qui sont trop
loin pour avoir une chance d'être servies en un temps raisonnable. Ceci n'est
acceptable que dans le cas où l'affinité entre le client et le serveur n'est
pas obligatoire, mais motivée uniquement par des raisons de performances, par
exemple, par l'utilisation d'un cache local au serveur. L'option 'maxqueue'
permet de préciser la limite par serveur, tel que dans l'exemple ci-dessous :
... (même exemple que précédemment)
server pentium3-800 192.168.1.1:80 cookie s1 weight 8 minconn 10 maxconn 100 check maxqueue 50
server opteron-2.0G 192.168.1.2:80 cookie s2 weight 20 minconn 30 maxconn 300 check maxqueue 200
server opteron-2.4G 192.168.1.3:80 cookie s3 weight 24 minconn 30 maxconn 300 check
En l'absence du paramètre 'maxqueue', la file d'un serveur n'a pas de limite
définie. Dans le cas contraire, lorsque la file atteint la limite fixée par
'maxqueue', les clients sont déplacés vers la file globale.
Notes :
-------
- la requête ne restera pas indéfiniment en file d'attente, elle est
assujétie au paramètre 'contimeout', et si une requête ne peut pas
sortir de la file avant ce time-out, soit parce que le serveur est
saturé, soit parce qu'il y a trop de requêtes en file d'attente,
alors elle expirera avec une erreur 503.
- si seul <minconn> est spécifié, il a le même effet que <maxconn>
- positionner des valeurs trop basses pour 'maxconn' peut améliorer les
performances mais aussi permettre à des utilisateurs trop lents de bloquer
un serveur pour les autres utilisateurs.
3.5) Abandon des requêtes abortées
----------------------------------
En présence de très fortes charges, les serveurs mettront un certain temps à
répondre. La file d'attente du proxy se remplira, et les temps de réponse
suivront une croissance proportionnelle à la taille de file d'attente fois
le temps moyen de réponse par session. Lorsque les clients attendront plus de
quelques secondes, ils cliqueront souvent sur le bouton 'STOP' de leur
navigateur, laissant des requêtes inutiles en file d'attente et ralentissant
donc les autres utilisateurs.
Comme il n'y a aucun moyen de distinguer un vrai clic sur STOP d'une simple
fermeture du canal de sortie sur le client (shutdown(SHUT_WR)), les agents HTTP
doivent être conservateurs et considérer que le client n'a probablement fermé
que le canal de sortie en attendant la réponse. Toutefois, ceci introduit des
risques de congestion lorsque beaucoup d'utilisateurs font de même, et s'avère
aujourd'hui complètement inutile car probablement aucun client ne referme la
session en attendant la réponse. Certains agents HTTP supportent ceci (Squid,
Apache, HAProxy), et d'autres ne le supportent pas (TUX, et la plupart des
répartiteurs de charge matériels). Donc la probabilité pour qu'une notification
de fermeture d'un canal d'entrée côté client représente un utilisateur cliquant
sur 'STOP' est proche de 100%, et il est vraiment tentant d'abandonner la
requête prématurément sans polluer les serveurs.
Pour cette raison, une nouvelle option "abortonclose" a été introduite en
version 1.2.14. Par défaut (sans l'option), le comportement reste conforme à
HTTP. Mais lorsque l'option est spécifiée, une session dont le canal entrant
est fermé sera abortée si cela est possible, c'est à dire que la requête est
soit en file d'attente, soit en tentative de connexion. Ceci réduit
considérablement la longueur des files d'attentes et la charge sur les serveurs
saturés lorsque les utilisateurs sont tentés de cliquer sur 'STOP', ce qui à
son tour, réduit les temps de réponse pour les autres utilisateurs.
Exemple :
---------
listen web_appl 0.0.0.0:80
maxconn 10000
mode http
cookie SERVERID insert nocache indirect
balance roundrobin
server web1 192.168.1.1:80 cookie s1 weight 10 maxconn 100 check
server web2 192.168.1.2:80 cookie s2 weight 10 maxconn 100 check
server web3 192.168.1.3:80 cookie s3 weight 10 maxconn 100 check
server bck1 192.168.2.1:80 cookie s4 check maxconn 200 backup
option abortonclose
4) Fonctionnalités additionnelles
=================================
D'autres fonctionnalités d'usage moins courant sont disponibles. Il s'agit
principalement du mode transparent, de la journalisation des connexions, de la
réécriture des en-têtes, et du statut sous forme de page HTML.
4.1) Fonctionnalités réseau
---------------------------
4.1.1) Fonctionnement en mode transparent
---------------------------------------
En mode HTTP, le mot clé 'transparent' permet d'intercepter des sessions
routées à travers la machine hébergeant le proxy. Dans ce mode, on ne précise
pas l'adresse de répartition 'dispatch', car celle-ci est tirée de l'adresse
destination de la session détournée. Le système doit permettre de rediriger les
paquets vers un processus local.
Exemple :
---------
listen http_proxy 0.0.0.0:65000
mode http
transparent
cookie SERVERID
server server01 192.168.1.1:80
server server02 192.168.1.2:80
# iptables -t nat -A PREROUTING -i eth0 -p tcp -d 192.168.1.100 \
--dport 80 -j REDIRECT --to-ports 65000
Remarque :
----------
Si le port n'est pas spécifié sur le serveur, c'est le port auquel s'est
adressé le client qui sera utilisé. Cela permet de relayer tous les ports TCP
d'une même adresse avec une même instance et sans utiliser directement le mode
transparent.
Exemple :
---------
listen http_proxy 0.0.0.0:65000
mode tcp
server server01 192.168.1.1 check port 60000
server server02 192.168.1.2 check port 60000
# iptables -t nat -A PREROUTING -i eth0 -p tcp -d 192.168.1.100 \
-j REDIRECT --to-ports 65000
4.1.2) Choix d'une adresse source par serveur
---------------------------------------------------
Avec les versions 1.1.30 et 1.2.3, il devient possible de spécifier une adresse
IP source pour joindre chaque serveur. C'est utile pour joindre des serveurs de
backup à partir d'un LAN différent, ou pour utiliser des chemins alternatifs
pour joindre le même serveur. C'est également utilisable pour faciliter une
répartition de charge selon l'adresse IP source pour des connexions sortantes.
Bien entendu, la même adresse est utilisée pour les health-checks.
Exemple :
---------
# utiliser une adresse particulière pour joindre les 2 serveur
listen http_proxy 0.0.0.0:65000
mode http
balance roundrobin
server server01 192.168.1.1:80 source 192.168.2.13
server server02 192.168.1.2:80 source 192.168.2.13
Exemple :
---------
# utiliser une adresse particulière pour joindre chaque serveur
listen http_proxy 0.0.0.0:65000
mode http
balance roundrobin
server server01 192.168.1.1:80 source 192.168.1.1
server server02 192.168.2.1:80 source 192.168.2.1
Exemple :
---------
# faire une répartition d'adresse sources pour joindre le même proxy à
# travers deux liens WAN
listen http_proxy 0.0.0.0:65000
mode http
balance roundrobin
server remote-proxy-way1 192.168.1.1:3128 source 192.168.2.1
server remote-proxy-way2 192.168.1.1:3128 source 192.168.3.1
Exemple :
---------
# forcer une connexion TCP à s'attacher à un port particulier
listen http_proxy 0.0.0.0:2000
mode tcp
balance roundrobin
server srv1 192.168.1.1:80 source 192.168.2.1:20
server srv2 192.168.1.2:80 source 192.168.2.1:20
4.1.3) Maintien de session TCP (keep-alive)
-------------------------------------------
Avec la version 1.2.7, il devient possible d'activer le maintien de session
TCP (TCP keep-alive) à la fois côté client et côté serveur. Cela permet
d'empêcher des sessions longues d'expirer sur des équipements de niveau 4
externes tels que des firewalls ou des répartiteurs de charge. Cela permet
aussi au système de détecter et terminer des sessions figées lorsqu'aucun
time-out n'a été positionné (fortement déconseillé). Le proxy ne peut pas
positionner l'intervalle entre les annonces ni le nombre maximal, veuillez
vous référer au manuel du système d'exploitation pour cela. Il existe 3 options
pour activer le maintien de session TCP :
option tcpka # active le keep-alive côté client et côté serveur
option clitcpka # active le keep-alive côté client
option srvtcpka # active le keep-alive côté serveur
4.1.4) Rémanence des données TCP (lingering)
--------------------------------------------
Il est possible de désactiver la conservation de données non acquittées par un
client à la fin d'une session. Cela peut parfois s'avérer nécessaire lorsque
haproxy est utilisé en face d'un grand nombre de clients non fiables et qu'un
nombre élevé de sockets en état FIN_WAIT est observé sur la machine. L'option
peut être utilisée dans un frontend pour ajuster les connexions vers les
clients, et dans un backend pour ajuster les connexions vers les serveurs :
option nolinger # désactive la conservation de données
4.2) Journalisation des connexions
----------------------------------
L'un des points forts de HAProxy est indéniablement la précision de ses logs.
Il fournit probablement le plus fin niveau d'information disponible pour un
tel outil, ce qui est très important pour les diagnostics en environnements
complexes. En standard, les informations journalisées incluent le port client,
les chronométrages des états TCP/HTTP, des états de session précis au moment de
la terminaison et sa cause, des informations sur les décisions d'aiguillage du
trafic vers un serveur, et bien sûr la possibilité de capturer des en-têtes
arbitraires.
Dans le but d'améliorer la réactivité des administrateurs, il offre une grande
transparence sur les problèmes rencontrés, à la fois internes et externes, et
il est possible d'envoyer les logs vers des serveurs différents en même temps
avec des niveaux de filtrage différents :
- logs globaux au niveau processus (erreurs système, arrêts/démarrages, ...)
- erreurs système et internes par instance (manque de ressources, bugs, ...)
- problèmes externes par instance (arrêts/relance serveurs, limites, ...)
- activité par instance (connexions clients), aussi bien lors de leur
établissement qu'à leur terminaison.
La possibilité de distribuer différents niveaux de logs à différents serveurs
permet à plusieurs équipes de production d'intéragir et de corriger leurs
problèmes le plus tôt possible. Par exemple, l'équipe système peut surveiller
occasionnellement les erreurs système, pendant que l'équipe application
surveille les alertes d'arrêts/démarrages de ses serveurs en temps réel, et
que l'équipe sécurité analyse l'activité en différé d'une heure.
4.2.1) Niveaux de log
---------------------
Les connexions TCP et HTTP peuvent donner lieu à une journalisation sommaire ou
détaillée indiquant, pour chaque connexion, la date, l'heure, l'adresse IP
source, le serveur destination, la durée de la connexion, les temps de réponse,
la requête HTTP, le code de retour, la quantité de données transmises, et même
dans certains cas, la valeur d'un cookie permettant de suivre les sessions.
Tous les messages sont envoyés en syslog vers un ou deux serveurs. Se référer à
la section 1.1 pour plus d'information sur les catégories de logs. La syntaxe
est la suivante :
log <adresse_ip_1> <catégorie_1> [niveau_max_1]
log <adresse_ip_2> <catégorie_2> [niveau_max_2]
ou
log global
Remarque :
----------
La syntaxe spécifique 'log global' indique que l'on souhaite utiliser les
paramètres de journalisation définis dans la section 'global'.
Exemple :
---------
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
log 192.168.2.200 local3
log 192.168.2.201 local4
4.2.2) Format des logs
----------------------
Par défaut, les connexions sont journalisées au niveau TCP dès l'établissement
de la session entre le client et le relais. En précisant l'option 'tcplog',
la connexion ne sera journalisée qu'en fin de session, ajoutant des précisions
sur son état lors de la déconnexion, ainsi que le temps de connexion et la
durée totale de la session. Le nombre de sessions restantes après la
déconnexion est également indiqué (pour le serveur, l'instance et le process).
Exemple de journalisation TCP :
-------------------------------
listen relais-tcp 0.0.0.0:8000
mode tcp
option tcplog
log 192.168.2.200 local3
>>> haproxy[18989]: 127.0.0.1:34550 [15/Oct/2003:15:24:28] relais-tcp Srv1 0/0/5007 0 -- 1/1/1 0/0
Champ Format / Description Exemple
1 nom_processus '[' pid ']:' haproxy[18989]:
2 ip_client ':' port_client 127.0.0.1:34550
3 '[' date ']' [15/Oct/2003:15:24:28]
4 nom_instance relais-tcp
5 nom_serveur Srv1
6 temps_file '/' temps_connect '/' temps_total 0/0/5007
7 octets lus 0
8 etat_terminaison --
9 conn_srv '/' conns_inst '/' conns_processus 1/1/1
10 position en file d'attente srv '/' globale 0/0
Une autre option, 'httplog', fournit plus de détails sur le protocole HTTP,
notamment la requête et l'état des cookies. Dans les cas où un mécanisme de
surveillance effectuant des connexions et déconnexions fréquentes, polluerait
les logs, il suffit d'ajouter l'option 'dontlognull', pour ne plus obtenir une
ligne de log pour les sessions n'ayant pas donné lieu à un échange de données
(requête ou réponse).
Exemple de journalisation HTTP :
--------------------------------
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
option httplog
option dontlognull
log 192.168.2.200 local3
>>> haproxy[674]: 127.0.0.1:33319 [15/Oct/2003:08:31:57] relais-http Srv1 9/0/7/147/723 200 243 - - ---- 2/3/3 0/0 "HEAD / HTTP/1.0"
Exemple plus complet :
haproxy[18989]: 10.0.0.1:34552 [15/Oct/2003:15:26:31] relais-http Srv1 3183/-1/-1/-1/11215 503 0 - - SC-- 137/202/205 0/0 {w.ods.org|Mozilla} {} "HEAD / HTTP/1.0"
Champ Format / Description Exemple
1 nom_processus '[' pid ']:' haproxy[18989]:
2 ip_client ':' port_client 10.0.0.1:34552
3 '[' date ']' [15/Oct/2003:15:26:31]
4 nom_instance relais-http
5 nom_serveur Srv1
6 Tq '/' Tw '/' Tc '/' Tr '/' Tt 3183/-1/-1/-1/11215
7 Code_retour_HTTP 503
8 octets lus 0
9 cookies_requête_capturés -
10 cookies_reponse_capturés -
11 etat_terminaison SC--
12 conns_srv '/' conns_inst '/' conns_processus 137/202/205
13 position file serveur '/' globale 0/0
14 '{' entetes_requête_capturés '}' {w.ods.org|Mozilla}
15 '{' entetes_reponse_capturés '}' {}
16 '"' requête_HTTP '"' "HEAD / HTTP/1.0"
Note pour les analyseurs de logs : l'URI est TOUJOURS le dernier champ de la ligne, et
commence par un guillemet '"'.
Le problème de loguer uniquement en fin de session, c'est qu'il est impossible
de savoir ce qui se passe durant de gros transferts ou des sessions longues.
Pour pallier à ce problème, une nouvelle option 'logasap' a été introduite dans
la version 1.1.28 (1.2.1). Lorsqu'elle est activée, le proxy loguera le plus
tôt possible, c'est à dire juste avant que ne débutent les transferts de
données. Cela signifie, dans le cas du TCP, qu'il loguera toujours le résultat
de la connexion vers le serveur, et dans le cas HTTP, qu'il loguera en fin de
traitement des en-têtes de la réponse du serveur, auquel cas le nombre d'octets
représentera la taille des en-têtes retournés au client.
Afin d'éviter toute confusion avec les logs normaux, le temps total de
transfert et le nombre d'octets transférés sont préfixés d'un signe '+'
rappelant que les valeurs réelles sont certainement plus élevées.
Exemple :
---------
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
option httplog
option dontlognull
option logasap
log 192.168.2.200 local3
>>> haproxy[674]: 127.0.0.1:33320 [15/Oct/2003:08:32:17] relais-http Srv1 9/7/14/+30 200 +243 - - ---- 3/3 "GET /image.iso HTTP/1.0"
4.2.3) Chronométrage des événements
-----------------------------------
Pour déceler des problèmes réseau, les mesures du temps écoulé entre certains
événements sont d'une très grande utilité. Tous les temps sont mesurés en
millisecondes (ms). En mode HTTP, quatre points de mesure sont rapportés sous
la forme Tq/Tw/Tc/Tr/Tt :
- Tq: temps total de réception de la requête HTTP de la part du client.
C'est le temps qui s'est écoulé entre le moment où le client a établi
sa connexion vers le relais, et le moment où ce dernier a reçu le dernier
en-tête HTTP validant la fin de la requête. Une valeur '-1' ici indique
que la requête complète n'a jamais été reçue.
- Tw: temps total passé dans les files d'attente avant d'obtenir une place
vers un serveur. Ceci tient compte à la fois de la file d'attente globale
et de celle du serveur, et dépend du nombre de requêtes dans la file et du
temps nécessaire au serveur pour compléter les sessions précédentes. La
valeur '-1' indique que la requête a été détruite avant d'atteindre une
file.
- Tc: temps d'établissement de la connexion TCP du relais vers le serveur.
C'est le temps écoulé entre le moment ou le relais a initié la demande de
connexion vers le serveur, et le moment où ce dernier l'a acquittée, c'est
à dire le temps entre l'envoi du paquet TCP SYN la réception du SYN/ACK.
Une valeur '-1' ici indique que la connexion n'a jamais pu être établie
vers le serveur.
- Tr: temps de réponse du serveur. C'est le temps que le serveur a mis pour
renvoyer la totalité des en-têtes HTTP à partir du moment où il a acquitté
la connexion. Ca représente exactement le temps de traitement de la
transaction sans le transfert des données associées. Une valeur '-1'
indique que le serveur n'a pas envoyé la totalité de l'en-tête HTTP.
- Tt: durée de vie totale de la session, entre le moment où la demande de
connexion du client a été acquittée et le moment où la connexion a été
refermée aux deux extrémités (client et serveur). La signification change
un peu si l'option 'logasap' est présente. Dans ce cas, le temps correspond
uniquement à (Tq + Tw + Tc + Tr), et se trouve préfixé d'un signe '+'. On
peut donc déduire Td, le temps de transfert des données, en excluant les
autres temps :
Td = Tt - (Tq + Tw + Tc + Tr)
Les temps rapportés à '-1' sont simplement à éliminer de cette équation.
En mode TCP ('option tcplog'), seuls les deux indicateurs Tw, Tc et Tt sont
rapportés.
Ces temps fournissent de précieux renseignement sur des causes probables de
problèmes. Du fait que le protocole TCP définisse des temps de retransmission
de 3 secondes, puis 6, 12, etc..., l'observation de temps proches de multiples
de 3 secondes indique pratiquement toujours des pertes de paquets liés à un
problème réseau (câble ou négociation). De plus, si <Tt> est proche d'une
valeur de time-out dans la configuration, c'est souvent qu'une session a été
abandonnée sur expiration d'un time-out.
Cas les plus fréquents :
- Si Tq est proche de 3000, un paquet a très certainement été perdu entre
le client et le relais.
- Si Tc est proche de 3000, un paquet a très certainement été perdu entre
le relais et le serveur durant la phase de connexion. Cet indicateur
devrait normalement toujours être très bas (moins de quelques dizaines).
- Si Tr est presque toujours inférieur à 3000, et que certaines valeurs
semblent proches de la valeur moyenne majorée de 3000, il y a peut-être
de pertes entre le relais et le serveur.
- Si Tt est légèrement supérieur au time-out, c'est souvent parce que le
client et le serveur utilisent du keep-alive HTTP entre eux et que la
session est maintenue après la fin des échanges. Voir plus loin pour
savoir comment désactiver le keep-alive HTTP.
Autres cas ('xx' représentant une valeur quelconque à ignorer) :
-1/xx/xx/xx/Tt: le client n'a pas envoyé sa requête dans le temps imparti ou
a refermé sa connexion sans compléter la requête.
Tq/-1/xx/xx/Tt: Il n'était pas possible de traiter la request, probablement
parce que tous les serveurs étaient hors d'usage.
Tq/Tw/-1/xx/Tt: la connexion n'a pas pu s'établir vers le serveur (refus ou
time-out au bout de Tt-(Tq+Tw) ms).
Tq/Tw/Tc/-1/Tt: le serveur a accepté la connexion mais n'a pas répondu dans
les temps ou bien a refermé sa connexion trop tôt, au bout
de Tt-(Tq+Tw+Tc) ms.
4.2.4) Conditions de déconnexion
--------------------------------
Les logs TCP et HTTP fournissent un indicateur de complétude de la session dans
le champ 'etat_terminaison', juste avant le nombre de connexions actives. C'est
un champ long de 2 caractères en TCP et de 4 caractères en HTTP, chacun ayant
une signification précise :
- sur le premier caractère, un code précisant le premier événement qui a causé
la terminaison de la session :
C : fermeture inattendue de la session TCP de la part du client.
S : fermeture inattendue de la session TCP de la part du serveur, ou
refus explicite de connexion de la part de ce dernier.
P : terminaison prématurée des sessions par le proxy, pour cause
d'imposition d'une limite sur le nombre de connexions, pour cause
de configuration (ex: filtre d'URL), ou parce qu'un contrôle de
sécurité a détecté et bloqué une anomalie dans la réponse du
serveur qui aurait pu causer une fuite d'informations (par exemple,
un cookie cachable).
R : une ressource sur le proxy a été épuisée (mémoire, sockets, ports
source, ...). Généralement, cela arrive au cours de l'établissement
d'une connexion, et les logs système doivent contenir une copie de
l'érreur précise.
I : une erreur interne a été identifiée par le proxy à la suite d'un
auto-contrôle. Ceci ne doit JAMAIS arriver, et vous êtes encouragés
à remonter n'importe quel log contenant ceci car il s'agira un bug.
c : le délai maximal d'attente du client a expiré (clitimeout).
s : le délai maximal d'attente du serveur a expiré (srvtimeout et contimeout)
- : terminaison normale de session.
- sur le second caractère, l'état d'avancement de la session TCP/HTTP lors de
la fermeture :
R : attente d'une REQUETE HTTP complète de la part du client. Rien n'a
été transmis au serveur.
Q : attente en file d'attente (QUEUE) d'une place pour avoir une
connexion vers un serveur. Ne peut apparaître que sur un serveur
possédant un paramètre 'maxconn'. Aucune connexion n'a été envoyée
au serveur.
C : attente de l'établissement d'une CONNEXION vers le serveur. Le
serveur peut au plus avoir vu la tentative de connexion, mais
aucune donnée n'a été échangée.
H : attente, réception ou traitement des en-têtes HTTP ("HEADERS").
D : transfert des DONNEES du serveur vers le client.
L : transfert des dernières ("LAST") données du proxy vers le client,
alors que le serveur a déjà fini.
T : requête bloquée en mode "tarpit" par le proxy. Elle a été maintenue
ouverte vers le client pendant toute la durée du contimeout ou
jusqu'à l'abandon de la part du client.
- : terminaison normale, après fin de transfert des données.
- le troisième caractère indique l'éventuelle identification d'un cookie de
persistence (uniquement en mode HTTP) :
N : aucun cookie de persistence n'a été présenté. C'est généralement le
cas sur les NOUVELLES connexions clients.
I : le client a présenté un cookie INVALIDE ne correspondant à aucun
serveur connu. Ceci peut être dû à un changement de configuration
récent, à des mélanges de noms de cookies entre sites HTTP/HTTPS,
ou à une attaque.
D : le client a présenté un cookie correspondant à un serveur hors
d'usage ("DOWN"). Suivant l'option 'persist', il a été renvoyé vers
un autre serveur ou a tout de même tenté de se connecter sur celui
correspondant au cookie.
V : le client a présenté un cookie VALIDE et a pu se connecter au
serveur correspondant.
- : non appliquable (pas de cookie positionné dans la configuration).
- le dernier caractère indique l'éventuel traitement effectué sur un cookie de
persistence retrourné par le serveur (uniquement en mode HTTP) :
N : aucun cookie de persistance n'a été fourni par le serveur, et aucun
n'a été inséré.
I : aucun cookie de persistance n'a été fourni par le serveur, et le
proxy en a INSERE un.
P : un cookie de persistence a été fourni par le serveur et transmis
tel quel ("PASSIF").
R : le cookie retourné par le serveur a été REECRIT par le proxy.
D : le cookie présenté par le serveur a été DETRUIT par le proxy pour
ne pas être retourné au client.
- : non appliquable
La combinaison des deux premiers indicateurs fournit une grande quantitié
d'informations sur ce qui se passait lorsque la session s'est terminée. Cela
peut notamment aider à détecter une saturation de serveur, des troubles réseau,
des épuisements de ressources système locales, des attaques, etc...
Les combinaisons d'indicateurs les plus fréquentes sont énumérées ici.
Indic Raison
CR Le client a abandonné avant d'émettre une requête complète. Il est
très probable que la requête ait été tapée à la main dans un client
telnet et abortée trop tôt.
cR Le temps imparti au client a expiré avant réception d'une requête
complète. Ceci est parfois causé par un paramètre TCP MSS trop élevé
sur le client pour des réseaux PPPoE sur ADSL qui ne peuvent pas
transporter des paquets entiers, ou par des clients qui énvoient des
requêtes à la main et ne tapent pas assez vite.
SC Le serveur a explicitement refusé la connexion (le proxy a reçu un
RST TCP ou un message ICMP en retour). Dans certains cas, cela peut
être la couche réseau qui indique au proxy que le serveur n'est pas
joignable (p.ex: pas de route, pas de réponse ARP en local, etc...)
sC La connexion au serveur n'a pas pu s'établir dans le temps imparti.
PC Le proxy a refusé d'établir une connexion au serveur parce que le
nombre de connexions a atteint la limite 'maxconn' (global ou de
l'instance). Le paramètre 'maxconn' de l'instance pourrait être
augmenté, tout comme le paramètre 'maxconn' global.
RC Une ressource locale a été épuisée (mémoire, sockets, ports source),
empêchant la connexion au serveur de s'établir. Les logs d'erreurs
diront précisément ce qui manquait. Dans tous les cas, le seul remède
consiste à affiner le paramétrage système.
cH Le temps imparti au client a expiré au cours d'une requête POST. Ceci
est parfois causé par un paramètre TCP MSS trop élevé sur le client
pour des réseaux PPPoE sur ADSL qui ne peuvent pas transporter des
paquets entiers.
CH Le client a abandonné alors qu'il attendait un début de réponse de la
part du serveur. Cela peut être causé par le serveur qui mettait trop
de temps à répondre, ou par un client cliquant précipitamment sur le
bouton 'Stop'.
CQ Le client a abandonné alors que sa session était mise en file
d'attente pour obtenir un serveur avec suffisamment de connexions
libres pour l'accepter. Cela signifie soit que l'ensemble des
serveurs étaient saturés, soit que le serveur assigné a mis trop de
temps à répondre.
CT Le client a abandonné alors que sa session était bloquée en mode
tarpit.
sQ La session a attendu trop longtemps en file d'attente et a été
expirée.
SH Le serveur a aborté brutalement alors qu'il devait envoyer ses
en-têtes. En général, cela indique qu'il a crashé.
sH Le serveur n'a pas pu répondre durant le temps imparti, ce qui montre
des transactions trop longues, probablement causées par un back-end
saturé. Les seules solutions sont de corriger le problème sur
l'application, d'accroître le paramètre 'srvtimeout' pour supporter
des attentes plus longues au risque que les clients abandonnent à
leur tour, ou bien d'ajouter des serveurs.
PR Le proxy a bloqué une requête du client, soit à cause d'une syntaxe
HTTP invalide, auquel cas il a renvoyé une erreur HTTP 400 au client,
soit à cause d'une requête validant un filtre d'interdiction, auquel
cas le proxy a renvoyé une erreur HTTP 403.
PH Le proxy a bloqué la réponse du serveur parce qu'elle était invalide,
incomplète, dangereuse ('cache control'), ou parce qu'elle validait
un filtre de sécurité. Dans tous les cas, une erreur HTTP 502 est
renvoyée au client.
PT Le proxy a bloqué une requête du client et a maintenu sa connection
ouverte avant de lui retourner une erreur "500 server error". Rien
n'a été envoyé au serveur.
cD Le client n'a pas lu de données pendant le temps qui lui était
imparti. Ceci est souvent causé par des problèmes réseau côté client.
CD Le client a aborté sa connection de manière inattendue pendant le
transfert des données. Ceci est provoqué soit par le crash d'un
navigateur, ou par une session en HTTP keep-alive entre le serveur
et le client terminée en premier par le client.
sD Le serveur n'a rien fait durant le temps imparti par le paramètre
'srvtimeout'. Ceci est souvent causé par des timeouts trop courts
sur des équipements de niveau 4 (firewalls, répartiteurs de charge)
situés entre le proxy et le serveur.
4.2.5) Caractères non-imprimables
---------------------------------
Depuis la version 1.1.29, les caractères non-imprimables ne sont plus envoyés
tels quels dans les lignes de logs, mais inscrits sous la forme de deux chiffres
hexadécimaux, préfixés du caractère d'échappement '#'. Les seuls caractères
dorénavant logués tels quels sont compris entre 32 et 126. Bien évidemment, le
caractère d'échappement '#' est lui-même encodé afin de lever l'ambiguité. Il en
est de même pour le caractère '"', ainsi que les caractères '{', '|' et '}' pour
les en-têtes.
4.2.6) Capture d'en-têtes HTTP et de cookies
--------------------------------------------
La version 1.1.23 a apporté la capture des cookies, et la version 1.1.29 la
capture d'en-têtes. Tout ceci est effectué en utilisant le mot-clé 'capture'.
Les captures de cookies facilitent le suivi et la reconstitution d'une session
utilisateur. La syntaxe est la suivante :
capture cookie <préfixe_cookie> len <longueur_capture>
Ceci activera la capture de cookies à la fois dans les requêtes et dans les
réponses. De cette manière, il devient facile de détecter lorsqu'un utilisateur
bascule sur une nouvelle session par exemple, car le serveur lui réassignera un
nouveau cookie.
Le premier cookie dont le nom commencera par <préfixe_cookie> sera capturé, et
transmis sous la forme "NOM=valeur", sans toutefois, excéder <longueur_capture>
caractères (64 au maximum). Lorsque le nom du cookie est fixe et connu, on peut
le suffixer du signe "=" pour s'assurer qu'aucun autre cookie ne prendra sa
place dans les logs.
Exemples :
----------
# capture du premier cookie dont le nom commence par "ASPSESSION"
capture cookie ASPSESSION len 32
# capture du premier cookie dont le nom est exactement "vgnvisitor"
capture cookie vgnvisitor= len 32
Dans les logs, le champ précédant l'indicateur de complétude contient le cookie
positionné par le serveur, précédé du cookie positionné par le client. Chacun
de ces champs est remplacé par le signe "-" lorsqu'aucun cookie n'est fourni
par le client ou le serveur, ou lorsque l'option est désactivée..
Les captures d'en-têtes ont un rôle complètement différent. Elles sont utiles
pour suivre un identifiant de requête globalement unique positionné par un
autre proxy en amont, pour journaliser les noms de serveurs virtuels, les types
de clients web, la longueur des POST, les 'referrers', etc. Dans la réponse, on
peut chercher des informations relatives à la longueur annoncée de la réponse,
le fonctionnement attendu du cache, ou encore la localisation d'un objet en cas
de redirection. Tout comme pour les captures de cookies, il est possible
d'inclure les en-têtes de requêtes et de réponse simultanément. La syntaxe est
la suivante :
capture request header <nom> len <longueur max>
capture response header <nom> len <longueur max>
Note: Les noms d'en-têtes ne sont pas sensibles à la casse.
Exemples:
---------
# conserver le nom du serveur virtuel accédé par le client
capture request header Host len 20
# noter la longueur des données envoyées dans un POST
capture request header Content-Length len 10
# noter le fonctionnement attendu du cache par le serveur
capture response header Cache-Control len 8
# noter l'URL de redirection
capture response header Location len 20
Les en-têtes non trouvés sont logués à vide, et si un en-tête apparait plusieurs
fois, seule la dernière occurence sera conservée. Les en-têtes de requête sont
regroupés entre deux accolades '{' et '}' dans l'ordre de leur déclaration, et
chacun séparés par une barre verticale '|', sans aucun espace. Les en-têtes de
réponse sont présentés de la même manière, mais après un espace suivant le bloc
d'en-tête de requête. Le tout précède la requête HTTP. Exemple :
Config:
capture request header Host len 20
capture request header Content-Length len 10
capture request header Referer len 20
capture response header Server len 20
capture response header Content-Length len 10
capture response header Cache-Control len 8
capture response header Via len 20
capture response header Location len 20
Log :
Aug 9 20:26:09 localhost haproxy[2022]: 127.0.0.1:34014 [09/Aug/2004:20:26:09] relais-http netcache 0/0/0/162/+162 200 +350 - - ---- 0/0/0 0/0 {fr.adserver.yahoo.co||http://fr.f416.mail.} {|864|private||} "GET http://fr.adserver.yahoo.com/"
Aug 9 20:30:46 localhost haproxy[2022]: 127.0.0.1:34020 [09/Aug/2004:20:30:46] relais-http netcache 0/0/0/182/+182 200 +279 - - ---- 0/0/0 0/0 {w.ods.org||} {Formilux/0.1.8|3495|||} "GET http://w.ods.org/sytadin.html HTTP/1.1"
Aug 9 20:30:46 localhost haproxy[2022]: 127.0.0.1:34028 [09/Aug/2004:20:30:46] relais-http netcache 0/0/2/126/+128 200 +223 - - ---- 0/0/0 0/0 {www.infotrafic.com||http://w.ods.org/syt} {Apache/2.0.40 (Red H|9068|||} "GET http://www.infotrafic.com/images/live/cartesidf/grandes/idf_ne.png HTTP/1.1"
4.2.7) Exemples de logs
-----------------------
- haproxy[674]: 127.0.0.1:33319 [15/Oct/2003:08:31:57] relais-http Srv1 6559/0/7/147/6723 200 243 - - ---- 1/3/5 0/0"HEAD / HTTP/1.0"
=> requête longue (6.5s) saisie à la main avec un client telnet. Le serveur a
répondu en 147 ms et la session s'est terminée normalement ('----')
- haproxy[674]: 127.0.0.1:33319 [15/Oct/2003:08:31:57] relais-http Srv1 6559/1230/7/147/6870 200 243 - - ---- 99/239/324 0/9 "HEAD / HTTP/1.0"
=> Idem, mais la requête a été mise en attente dans la file globale derrière
9 autres requêtes déjà présentes, et y a attendu 1230 ms.
- haproxy[674]: 127.0.0.1:33320 [15/Oct/2003:08:32:17] relais-http Srv1 9/0/7/14/+30 200 +243 - - ---- 1/3/3 0/0 "GET /image.iso HTTP/1.0"
=> requête pour un long transfert. L'option 'logasap' était spécifiée donc le
log a été généré juste avant le transfert de données. Le serveur a répondu
en 14 ms, 243 octets d'en-têtes ont été transférés au client, et le temps
total entre l'accept() et le premier octet de donnée est de 30 ms.
- haproxy[674]: 127.0.0.1:33320 [15/Oct/2003:08:32:17] relais-http Srv1 9/0/7/14/30 502 243 - - PH-- 0/2/3 0/0 "GET /cgi-bin/bug.cgi? HTTP/1.0"
=> le proxy a bloqué une réponse du serveur soit à cause d'un filtre 'rspdeny'
ou 'rspideny', soit parce qu'il a détecté un risque de fuite sensible
d'informations risquant d'être cachées. Dans ce cas, la réponse est
remplacée par '502 bad gateway'.
- haproxy[18113]: 127.0.0.1:34548 [15/Oct/2003:15:18:55] relais-http <NOSRV> -1/-1/-1/-1/8490 -1 0 - - CR-- 0/2/2 0/0 ""
=> Le client n'a pas envoyé sa requête et a refermé la connexion lui-même
('C---') au bout de 8.5s, alors que le relais attendait l'en-tête ('-R--').
Aucune connexion n'a été envoyée vers le serveur.
- haproxy[18113]: 127.0.0.1:34549 [15/Oct/2003:15:19:06] relais-http <NOSRV> -1/-1/-1/-1/50001 408 0 - - cR-- 0/2/2 0/0 ""
=> Le client n'a pas envoyé sa requête et son time-out a expiré ('c---') au
bout de 50s, alors que le relais attendait l'en-tête ('-R--'). Aucune
connexion n'a été envoyée vers le serveur, mais le relais a tout de même
pu renvoyer un message 408 au client.
- haproxy[18989]: 127.0.0.1:34550 [15/Oct/2003:15:24:28] relais-tcp Srv1 0/5007 0 cD
=> log en mode 'tcplog'. Expiration du time-out côté client ('cD') au bout de
5s.
- haproxy[18989]: 10.0.0.1:34552 [15/Oct/2003:15:26:31] relais-http Srv1 3183/-1/-1/-1/11215 503 0 - - SC-- 115/202/205 0/0 "HEAD / HTTP/1.0"
=> La requête client met 3s à entrer (peut-être un problème réseau), et la
connexion ('SC--') vers le serveur échoue au bout de 4 tentatives de 2
secondes (retries 3 dans la conf), puis un code 503 est retourné au
client. Il y avait 115 connexions sur ce serveur, 202 connexions sur cette
instance, et 205 sur l'ensemble des instances pour ce processus. Il est
possible que le serveur ait refusé la connexion parce qu'il y en avait
déjà trop d'établies.
4.3) Modification des en-têtes HTTP
----------------------------------
En mode HTTP uniquement, il est possible de remplacer certains en-têtes dans la
requête et/ou la réponse à partir d'expressions régulières. Il est également
possible de bloquer certaines requêtes en fonction du contenu des en-têtes ou
de la requête. Une limitation cependant : les en-têtes fournis au milieu de
connexions persistentes (keep-alive) ne sont pas vus car ils sont considérés
comme faisant partie des échanges de données consécutifs à la première requête.
Les données ne sont pas affectées, ceci ne s'applique qu'aux en-têtes.
La syntaxe est :
reqadd <string> pour ajouter un en-tête dans la requête
reqrep <search> <replace> pour modifier la requête
reqirep <search> <replace> idem sans distinction majuscules/minuscules
reqdel <search> pour supprimer un en-tête dans la requête
reqidel <search> idem sans distinction majuscules/minuscules
reqallow <search> autoriser la requête si un en-tête valide <search>
reqiallow <search> idem sans distinction majuscules/minuscules
reqdeny <search> interdire la requête si un en-tête valide <search>
reqideny <search> idem sans distinction majuscules/minuscules
reqpass <search> inhibe ces actions sur les en-têtes validant <search>
reqipass <search> idem sans distinction majuscules/minuscules
reqtarpit <search> bloquer et maintenir une request validant <search>
reqitarpit <search> idem sans distinction majuscules/minuscules
rspadd <string> pour ajouter un en-tête dans la réponse
rsprep <search> <replace> pour modifier la réponse
rspirep <search> <replace> idem sans distinction majuscules/minuscules
rspdel <search> pour supprimer un en-tête dans la réponse
rspidel <search> idem sans distinction majuscules/minuscules
rspdeny <search> remplace la réponse par un HTTP 502 si un
en-tête valide <search>
rspideny <search> idem sans distinction majuscules/minuscules
<search> est une expression régulière compatible POSIX regexp supportant le
groupage par parenthèses (sans les '\'). Les espaces et autres séparateurs
doivent êtres précédés d'un '\' pour ne pas être confondus avec la fin de la
chaîne. De plus, certains caractères spéciaux peuvent être précédés d'un
backslach ('\') :
\t pour une tabulation
\r pour un retour charriot
\n pour un saut de ligne
\ pour différencier un espace d'un séparateur
\# pour différencier un dièse d'un commentaire
\\ pour utiliser un backslash dans la regex
\\\\ pour utiliser un backslash dans le texte
\xXX pour un caractère spécifique XX (comme en C)
<replace> contient la chaîne remplaçant la portion vérifiée par l'expression.
Elle peut inclure les caractères spéciaux ci-dessus, faire référence à un
groupe délimité par des parenthèses dans l'expression régulière, par sa
position numérale. Les positions vont de 0 à 9, et sont codées par un '\'
suivi du chiffre désiré (0 désignant la ligne complète). Il est également
possible d'insérer un caractère non imprimable (utile pour le saut de ligne)
inscrivant '\x' suivi du code hexadécimal de ce caractère (comme en C).
<string> représente une chaîne qui sera ajoutée systématiquement après la
dernière ligne d'en-tête.
Remarques :
-----------
- la première ligne de la requête et celle de la réponse sont traitées comme
des en-têtes, ce qui permet de réécrire des URL et des codes d'erreur.
- 'reqrep' est l'équivalent de 'cliexp' en version 1.0, et 'rsprep' celui de
'srvexp'. Ces noms sont toujours supportés mais déconseillés.
- pour des raisons de performances, le nombre total de caractères ajoutés sur
une requête ou une réponse est limité à 4096 depuis la version 1.1.5 (cette
limite était à 256 auparavant). Cette valeur est modifiable dans le code.
Pour un usage temporaire, on peut gagner de la place en supprimant quelques
en-têtes inutiles avant les ajouts.
- une requête bloquée produira une réponse "HTTP 403 forbidden" tandis qu'une
réponse bloquée produira une réponse "HTTP 502 Bad gateway".
- une requête bloquée par 'reqtarpit' sera maintenue pendant une durée égale
au paramètre 'contimeout', ou jusqu'à l'abandon du client. Rien ne sera
envoyé au serveur. Lorsque le temps alloué expire, le proxy répondra avec
une réponse "500 server error" de sorte que l'attaquant ne suspecte pas
qu'il ait été bloqué. Les logs rapporteront aussi ce code 500, mais les
flags de terminaison indiqueront "PT".
Exemples :
----------
###### a few examples ######
# rewrite 'online.fr' instead of 'free.fr' for GET and POST requests
reqrep ^(GET\ .*)(.free.fr)(.*) \1.online.fr\3
reqrep ^(POST\ .*)(.free.fr)(.*) \1.online.fr\3
# force proxy connections to close
reqirep ^Proxy-Connection:.* Proxy-Connection:\ close
# rewrite locations
rspirep ^(Location:\ )([^:]*://[^/]*)(.*) \1\3
###### A full configuration being used on production ######
# Every header should end with a colon followed by one space.
reqideny ^[^:\ ]*[\ ]*$
# block Apache chunk exploit
reqideny ^Transfer-Encoding:[\ ]*chunked
reqideny ^Host:\ apache-
# block annoying worms that fill the logs...
reqideny ^[^:\ ]*\ .*(\.|%2e)(\.|%2e)(%2f|%5c|/|\\\\)
reqideny ^[^:\ ]*\ ([^\ ]*\ [^\ ]*\ |.*%00)
reqideny ^[^:\ ]*\ .*<script
reqideny ^[^:\ ]*\ .*/(root\.exe\?|cmd\.exe\?|default\.ida\?)
# tarpit attacks on the login page.
reqtarpit ^[^:\ ]*\ .*\.php?login=[^0-9]
# allow other syntactically valid requests, and block any other method
reqipass ^(GET|POST|HEAD|OPTIONS)\ /.*\ HTTP/1\.[01]$
reqipass ^OPTIONS\ \\*\ HTTP/1\.[01]$
reqideny ^[^:\ ]*\
# force connection:close, thus disabling HTTP keep-alive
option httpclos
# change the server name
rspidel ^Server:\
rspadd Server:\ Formilux/0.1.8
De plus, l'option 'forwardfor' ajoute l'adresse IP du client dans un champ
'X-Forwarded-For' de la requête, ce qui permet à un serveur web final de
connaître l'adresse IP du client initial. Depuis la version 1.3.8, il est
possible de préciser le mot-clé "except" suivi d'une adresse ou un réseau
IP source pour lequel l'entête ne sera pas ajouté. C'est très pratique dans le
cas où un autre reverse-proxy ajoutant déjà l'entête est installé sur la même
machine ou dans une DMZ connue. Le cas le plus fréquent est lié à l'utilisation
de stunnel en local.
Enfin, l'option 'httpclose' apparue dans la version 1.1.28/1.2.1 supprime tout
en-tête de type 'Connection:' et ajoute 'Connection: close' dans les deux sens.
Ceci simplifie la désactivation du keep-alive HTTP par rapport à l'ancienne
méthode impliquant 4 règles.
Exemple :
---------
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
log global
option httplog
option dontlognull
option forwardfor except 127.0.0.1/8
option httpclose
Notons que certains serveurs HTTP ne referment pas nécessairement la session
TCP en fin de traitement lorsqu'ils reçoivent un entête 'Connection: close',
ce qui se traduit par des grands nombres de sessions établies et des temps
globaux très longs sur les requêtes. Pour contourner ce problème, la version
1.2.9 apporte une nouvelle option 'forceclose' qui referme la connexion sortant
vers le serveur dès qu'il commence à répondre et seulement si le tampon de
requête est vide. Attention toutefois à ne PAS utiliser cette option si des
méthodes CONNECT sont attendues entre le client et le serveur. L'option
'forceclose' implique l'option 'httpclose'.
Exemple :
---------
listen http_proxy 0.0.0.0:80
mode http
log global
option httplog
option dontlognull
option forwardfor
option forceclose
4.4) Répartition avec persistence
---------------------------------
La combinaison de l'insertion de cookie avec la répartition de charge interne
permet d'assurer une persistence dans les sessions HTTP d'une manière
pratiquement transparente pour les applications. Le principe est simple :
- attribuer une valeur d'un cookie à chaque serveur
- effectuer une répartition interne
- insérer un cookie dans les réponses issues d'une répartition uniquement,
et faire en sorte que des caches ne mémorisent pas ce cookie.
- cacher ce cookie à l'application lors des requêtes ultérieures.
Exemple :
---------
listen application 0.0.0.0:80
mode http
cookie SERVERID insert nocache indirect
balance roundrobin
server srv1 192.168.1.1:80 cookie server01 check
server srv2 192.168.1.2:80 cookie server02 check
L'autre solution apportée par les versions 1.1.30 et 1.2.3 est de réutiliser un
cookie en provenance du serveur et de lui préfixer l'identifiant du serveur.
Dans ce cas, ne pas oublier de forcer le mode "httpclose" pour empêcher le
client et le serveur de travailler en mode "keep-alive" afin que le proxy
puisse corriger le nom du cookie dans toutes les futures requêtes.
listen application 0.0.0.0:80
mode http
cookie JSESSIONID prefix
balance roundrobin
server srv1 192.168.1.1:80 cookie srv1 check
server srv2 192.168.1.2:80 cookie srv2 check
option httpclose
4.5) Protection contre les fuites d'informations du serveur
-----------------------------------------------------------
Dans les versions 1.1.28 et 1.2.1, une nouvelle option 'checkcache' a été
créée. Elle sert à inspecter minutieusement les en-têtes 'Cache-control',
'Pragma', et 'Set-cookie' dans les réponses serveur pour déterminer s'il y a
un risque de cacher un cookie sur un proxy côté client. Quand cette option est
activée, les seules réponses qui peuvent être retournées au client sont :
- toutes celles qui n'ont pas d'en-tête 'Set-cookie' ;
- toutes celles qui ont un code de retour autre que 200, 203, 206, 300, 301,
410, sauf si le serveur a positionné un en-tête 'Cache-control: public' ;
- celles qui font suite à une requête POST, sauf si le serveur a positionné
un en-tête 'Cache-control: public' ;
- celles qui ont un en-tête 'Pragma: no-cache' ;
- celles qui ont un en-tête 'Cache-control: private' ;
- celles qui ont un en-tête 'Cache-control: no-store' ;
- celles qui ont un en-tête 'Cache-control: max-age=0' ;
- celles qui ont un en-tête 'Cache-control: s-maxage=0' ;
- celles qui ont un en-tête 'Cache-control: no-cache' ;
- celles qui ont un en-tête 'Cache-control: no-cache="set-cookie"' ;
- celles qui ont un en-tête 'Cache-control: no-cache="set-cookie,'
(autorisant d'autres champs après set-cookie).
Si une réponse ne respecte pas ces pré-requis, alors elle sera bloquée de la
même manière que s'il s'agissait d'un filtre 'rspdeny', avec en retour un
message "HTTP 502 bad gateway". L'état de session montre "PH--" ce qui veut
dire que c'est le proxy qui a bloqué la réponse durant le traitement des
en-têtes. De plus, un message d'alerte sera envoyé dans les logs de sorte que
l'administrateur sache qu'il y a une action correctrice à entreprendre.
4.6) Personalisation des erreurs
--------------------------------
Certaines situations conduisent à retourner une erreur HTTP au client :
- requête invalide ou trop longue => code HTTP 400
- requête mettant trop de temps à venir => code HTTP 408
- requête interdite (bloquée par un reqideny) => code HTTP 403
- erreur interne du proxy => code HTTP 500
- le serveur a retourné une réponse incomplète ou invalide => code HTTP 502
- aucun serveur disponible pour cette requête => code HTTP 503
- le serveur n'a pas répondu dans le temps imparti => code HTTP 504
Un message d'erreur succint tiré de la RFC accompagne ces codes de retour.
Cependant, en fonction du type de clientèle, on peut préférer retourner des
pages personnalisées. Ceci est possible de deux manières, l'une reposant sur
une redirection vers un serveur connu, et l'autre consistant à retourner un
fichier local.
4.6.1) Redirection
------------------
Une redirection d'erreur est assurée par le biais de la commande "errorloc" :
errorloc <code_HTTP> <location>
Au lieu de générer une erreur HTTP <code_HTTP> parmi les codes cités ci-dessus,
le proxy génèrera un code de redirection temporaire (HTTP 302) vers l'adresse
d'une page précisée dans <location>. Cette adresse peut être relative au site,
ou absolue. Comme cette réponse est traîtée par le navigateur du client
lui-même, il est indispensable que l'adresse fournie lui soit accessible.
Exemple :
---------
listen application 0.0.0.0:80
errorloc 400 /badrequest.html
errorloc 403 /forbidden.html
errorloc 408 /toolong.html
errorloc 500 http://haproxy.domain.net/bugreport.html
errorloc 502 http://192.168.114.58/error50x.html
errorloc 503 http://192.168.114.58/error50x.html
errorloc 504 http://192.168.114.58/error50x.html
Note: la RFC2616 stipule qu'un client doit réutiliser la même méthode pour
accéder à l'URL de redirection que celle qui l'a retournée, ce qui pose des
problèmes avec les requêtes POST. Le code de retour 303 a été créé exprès pour
régler ce problème, indiquant au client qu'il doit accéder à l'URL retournée
dans le champ Location avec la méthode GET uniquement. Seulement, certains
navigateurs antérieurs à HTTP/1.1 ne connaissent pas ce code de retour. De
plus, la plupart des navigateurs se comportent déjà avec le code 302 comme ils
devraient le faire avec le 303. Donc, dans le but de laisser le choix à
l'utilisateur, les versions 1.1.31 et 1.2.5 apportent deux nouvelles commandes
visant à remplacer 'errorloc' : 'errorloc302' et 'errorloc303'.
Leur usage non ambigü est recommandé à la place de la commande 'errorloc' (qui
utilise toujours 302). Dans le doute, préférez l'utilisation de 'errorloc303'
dès que vous savez que vos clients supportent le code de retour HTTP 303.
4.6.2) Fichiers locaux
----------------------
Parfois il est souhaitable de changer l'erreur retournée sans recourir à des
redirections. La seconde méthode consiste à charger des fichiers locaux lors
du démarrage et à les envoyer en guise de pur contenu HTTP en cas d'erreur.
C'est ce que fait le mot clé 'errorfile'.
Attention, il y a des pièges à prendre en compte :
- les fichiers sont chargés durant l'analyse de la configuration, avant de
faire le chroot(). Donc ils sont relatifs au système de fichiers réel. Pour
cette raison, il est recommandé de toujours passer un chemin absolu vers ces
fichiers.
- le contenu de ces fichiers n'est pas du HTML mais vraiment du protocole HTTP
avec potentiellement un corps HTML. Donc la première ligne et les en-têtes
sont obligatoires. Idéalement, chaque ligne dans la partie HTTP devrait se
terminer par un CR-LF pour un maximum de compatibilité.
- les réponses sont limitées à une taille de buffer (BUFSIZE), généralement 8
ou 16 ko.
- les réponses ne devraient pas inclure de références aux serveurs locaux,
afin de ne pas risquer de créer des boucles infinies sur le navigateur dans
le cas d'une panne locale.
Exemple :
---------
errorfile 400 /etc/haproxy/errorfiles/400badreq.http
errorfile 403 /etc/haproxy/errorfiles/403forbid.http
errorfile 503 /etc/haproxy/errorfiles/503sorry.http
4.7) Changement des valeurs par défaut
--------------------------------------
Dans la version 1.1.22 est apparue la notion de valeurs par défaut, ce qui
évite de répéter des paramètres communs à toutes les instances, tels que les
timeouts, adresses de log, modes de fonctionnement, etc.
Les valeurs par défaut sont positionnées dans la dernière section 'defaults'
précédent l'instance qui les utilisera. On peut donc mettre autant de sections
'defaults' que l'on veut. Il faut juste se rappeler que la présence d'une telle
section implique une annulation de tous les paramètres par défaut positionnés
précédemment, dans le but de les remplacer.
La section 'defaults' utilise la même syntaxe que la section 'listen', aux
paramètres près qui ne sont pas supportés. Le mot clé 'defaults' peut accepter
un commentaire en guise paramètre.
Dans la version 1.1.28/1.2.1, seuls les paramètres suivants peuvent être
positionnés dans une section 'defaults' :
- log (le premier et le second)
- mode { tcp, http, health }
- balance { roundrobin }
- disabled (pour désactiver toutes les instances qui suivent)
- enabled (pour faire l'opération inverse, mais c'est le cas par défaut)
- contimeout, clitimeout, srvtimeout, grace, retries, maxconn
- option { redispatch, transparent, keepalive, forwardfor, logasap, httpclose,
checkcache, httplog, tcplog, dontlognull, persist, httpchk }
- redispatch, redisp, transparent, source { addr:port }
- cookie, capture
- errorloc
Ne sont pas supportés dans cette version, les adresses de dispatch et les
configurations de serveurs, ainsi que tous les filtres basés sur les
expressions régulières :
- dispatch, server,
- req*, rsp*
Enfin, il n'y a pas le moyen, pour le moment, d'invalider un paramètre booléen
positionné par défaut. Donc si une option est spécifiée dans les paramètres par
défaut, le seul moyen de la désactiver pour une instance, c'est de changer les
paramètres par défaut avant la déclaration de l'instance.
Exemples :
----------
defaults applications TCP
log global
mode tcp
balance roundrobin
clitimeout 180000
srvtimeout 180000
contimeout 4000
retries 3
redispatch
listen app_tcp1 10.0.0.1:6000-6063
server srv1 192.168.1.1 check port 6000 inter 10000
server srv2 192.168.1.2 backup
listen app_tcp2 10.0.0.2:6000-6063
server srv1 192.168.2.1 check port 6000 inter 10000
server srv2 192.168.2.2 backup
defaults applications HTTP
log global
mode http
option httplog
option forwardfor
option dontlognull
balance roundrobin
clitimeout 20000
srvtimeout 20000
contimeout 4000
retries 3
listen app_http1 10.0.0.1:80-81
cookie SERVERID postonly insert indirect
capture cookie userid= len 10
server srv1 192.168.1.1:+8000 cookie srv1 check port 8080 inter 1000
server srv1 192.168.1.2:+8000 cookie srv2 check port 8080 inter 1000
defaults
# section vide qui annule tous les paramètes par défaut.
4.8) Rapport d'état sous forme de page HTML
-------------------------------------------
Avec la version 1.2.14, il devient possible pour haproxy d'interceptre des
requêtes pour une URI particulière et de retourner un rapport complet d'état de
l'activité du proxy, et des statistiques sur les serveurs. Ceci est disponible
via le mot clé "stats" associé à n'importe laquelle de ces options :
- stats enable
- stats uri <uri prefix>
- stats realm <authentication realm>
- stats auth <user:password>
- stats scope <proxy_id> | '.'
Par défaut, le rapport est désactivé. Le fait de spécifier une des combinaision
ci-dessus active le rapport pour l'instance de proxy qui le référence. La
solution la plus simple est d'utiliser "stats enable" qui activera le rapport
avec les paramètres par défaut suivant :
- default URI : "/haproxy?stats" (CONFIG_STATS_DEFAULT_URI)
- default auth : non spécifié (pas d'authentication)
- default realm : "HAProxy Statistics" (CONFIG_STATS_DEFAULT_REALM)
- default scope : non specifié (accès à toutes les instances)
L'option "stats uri <uri_prefix>" permet d'intercepter un autre préfixe d'URI
que celui par défaut. Noter que n'importe quelle URI qui COMMENCE avec cette
chaîne sera validée. Par exemple, une instance pourrait être dédiée à la page
d'état seulement et répondre à toute URI.
Example :
---------
# intercepte n'importe quelle URI et retourne la page d'état.
listen stats :8080
mode http
stats uri /
L'option "stats auth <user:password>" active l'authentification "Basic" et
ajoute un couple "user:password" valide à la liste des comptes autorisés.
L'utilisateur <user> et le mot de passe <password> doivent être précisés
en clair dans le fichier de configuration, et comme ceci est de
l'authentification HTTP "Basic", il faut être conscient qu'ils transitent en
clair sur le réseau, donc il ne faut pas utiliser de compte sensible. La liste
est illimitée dans le but de pouvoir fournir des accès facilement à des
développeurs ou à des clients.
L'option "stats realm <realm>" définit le "domaine" ("realm") de validité du
mot de passe qui sera présenté dans la boîte de dialogue du navigateur
lorsqu'il demandera un compte utilisateur et un mot de passe. Il est important
de s'assurer que celui-ci soit différent de ceux utilisés par l'application,
autrement le navigateur tentera d'en utiliser un caché depuis l'application.
Noter que les espaces dans le nom de "realm" doivent être protégés par un
backslash ('\').
L'option "stats scope <proxy_id>" limite la portée du rapport d'état. Par
défaut, toutes les instances proxy sont listées. Mais dans certaines
circonstances, il serait préférable de ne lister que certains proxies ou
simplement le proxy courant. C'est ce que fait cette option. Le nom spécial "."
(un simple point) référence le proxy courant. Cette option peut être répétée
autant de fois que nécessaire pour autoriser d'autres proxies, même pour des
noms référencés plus loin dans la configuration ou bien des noms qui n'existent
pas encore. Le nom précisé est celui qui apparait après le mot clé "listen".
Exemple :
---------
# simple application embarquant la page d'état authentifiée
listen app1 192.168.1.100:80
mode http
option httpclose
balance roundrobin
cookie SERVERID postonly insert indirect
server srv1 192.168.1.1:8080 cookie srv1 check inter 1000
server srv1 192.168.1.2:8080 cookie srv2 check inter 1000
stats uri /my_stats
stats realm Statistics\ for\ MyApp1-2
stats auth guest:guest
stats auth admin:AdMiN123
stats scope .
stats scope app2
# simple application embarquant la page d'état sans authentification
listen app2 192.168.2.100:80
mode http
option httpclose
balance roundrobin
cookie SERVERID postonly insert indirect
server srv1 192.168.2.1:8080 cookie srv1 check inter 1000
server srv1 192.168.2.2:8080 cookie srv2 check inter 1000
stats uri /my_stats
stats realm Statistics\ for\ MyApp2
stats scope .
listen admin_page :8080
mode http
stats uri /my_stats
stats realm Global\ statistics
stats auth admin:AdMiN123
Notes :
-------
- les options "stats" peuvent aussi être spécifiées dans une section
"defaults", auquel cas la même configuration exactement sera fournie à
toutes les instances suivantes, d'où l'utilité du scope ".". Toutefois, si
une instance redéfinit n'importe quel paramètre "stats", alors les défauts
ne lui seront pas appliqués.
- l'authentification "Basic" est très simpliste et non sécurisée contre la
capture réseau. Aucun mot de passe sensible ne doit être utilisé, et il
est bon de savoir qu'il n'existe pas de moyen de le supprimer du navigateur
après usage, donc il sera envoyé tel quel à l'application au cours des
accès successifs.
- Il est très important de préciser l'option "httpclose", sinon le proxy ne
sera pas en mesure de détecter les URI dans les sessions keep-alive
maintenues entre le navigateur et les serveurs, donc les URI de stats
seront transmises telles quelles aux serveurs comme si l'option n'était
pas précisée.
5) Listes d'accès
=================
Avec la version 1.3.10, un nouveau concept de listes d'accès (ACL) a vu le
jour. Comme il n'était pas nécessaire de réinventer la roue, et du fait que
toutes les réflexions passées aboutissaient à des propositions non
satisfaisantes, il a finalement été décidé que quelque chose de proche de ce
que Squid offre serait un bon compromis entre une richesse fonctionnelle et une
facilité d'utilisation
Le principe est très simple : les ACLs sont déclarées avec un nom, un test et
une liste de valeurs valides à tester. Des conditions sont appliquées sur
diverses actions, et ces conditions effectuent un ET logique entre les ACLs. La
condition n'est donc validée que si toutes les ACLs sont vraies.
Il est également possible d'utiliser le mot réservé "OR" dans les conditions,
et il est possible pour une ACL d'être spécifiée plusieurs fois, même avec des
tests différents, auquel cas le premier test réussi validera l'ACL.
Au stade de la version 1.3.12, seuls les tests suivants ont été implémentés :
Niveaux 3/4 :
src <ipv4_address>[/mask] ... : match IPv4 source address
dst <ipv4_address>[/mask] ... : match IPv4 destination address
src_port <range> ... : match source port range
dst_port <range> ... : match destination port range
dst_conn <range> ... : match #connections on frontend
Niveau 7 :
method <HTTP method> ... : match HTTP method
req_ver <1.0|1.1> ... : match HTTP request version
resp_ver <1.0|1.1> ... : match HTTP response version
status <range> ... : match HTTP response status code in range
url <string> ... : exact string match on URI
url_reg <regex> ... : regex string match on URI
url_beg <string> ... : true if URI begins with <string>
url_end <string> ... : true if URI ends with <string>
url_sub <string> ... : true if URI contains <string>
url_dir <string> ... : true if URI contains <string> between slashes
url_dom <string> ... : true if URI contains <string> between slashes or dots
Une plage ('range') est constituée d'un ou deux entiers qui peuvent être
préfixés d'un opérateur. La syntaxe est :
[<op>] <min>[:<max>]
Avec <op> pouvant être :
'eq' : la valeur doit égaler <min> ou être comprise entre <min> et <max>
'le' : la valeur doit être inférieure ou égale à <min>
'lt' : la valeur doit être strictement inférieure à <min>
'ge' : la valeur doit être supérieure ou égale à <min>
'gt' : la valeur doit être strictement supérieure à <min>
Lorsqu'aucun opérateur n'est défini, 'eq' est employé. Noter que lorsqu'un
opérateur est spécifié, il s'applique à toutes les plages de valeurs suivantes
jusqu'à la fin de la ligne ou bien jusqu'à ce qu'un nouvel opérateur soit
précisé. Exemple :
acl status_error status 400:599
acl saturated_frt dst_conn ge 1000
acl invalid_ports src_port lt 512 ge 65535
D'autres tests arrivent (entêtes, cookies, heure, authentification), c'est
juste une question de temps. Il est aussi prévu de permettre de lire les
valeurs depuis un fichier, ainsi que d'ignorer la casse pour certains tests.
La seule commande supportant les conditions d'ACL à ce jour est la nouvelle
commande "block" qui bloque une requête et retourne un statut 403 si sa
condition est validée (cas du "if") ou invalidée (cas du "unless").
Exemple :
---------
acl options_uris url *
acl meth_option method OPTIONS
acl http_1.1 req_ver 1.1
acl allowed_meth method GET HEAD POST OPTIONS CONNECT
acl connect_meth method CONNECT
acl proxy_url url_beg http://
# block if reserved URI "*" used with a method other than "OPTIONS"
block if options_uris !meth_option
# block if the OPTIONS method is used with HTTP 1.0
block if meth_option !http_1.1
# allow non-proxy url with anything but the CONNECT method
block if !connect_meth !proxy_url
# block all unknown methods
block unless allowed_meth
Note: Cette documentation est embryonnaire mais doit permettre de démarrer et
surtout d'avancer sur le projet sans être trop ralenti par la documentation.
=======================
| Paramétrage système |
=======================
Sous Linux 2.4
==============
-- cut here --
#!/bin/sh
# set this to about 256/4M (16384 for 256M machine)
MAXFILES=16384
echo $MAXFILES > /proc/sys/fs/file-max
ulimit -n $MAXFILES
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/ip_conntrack_max ]; then
echo 65536 > /proc/sys/net/ipv4/ip_conntrack_max
fi
if [ -e /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_timeout_fin_wait ]; then
# 30 seconds for fin, 15 for time wait
echo 3000 > /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_timeout_fin_wait
echo 1500 > /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_timeout_time_wait
echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_log_invalid_scale
echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/netfilter/ip_ct_tcp_log_out_of_window
fi
echo 1024 60999 > /proc/sys/net/ipv4/ip_local_port_range
echo 30 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_fin_timeout
echo 4096 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_max_syn_backlog
echo 262144 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_max_tw_buckets
echo 262144 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_max_orphans
echo 300 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_keepalive_time
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_tw_recycle
echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_timestamps
echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_ecn
echo 1 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_sack
echo 0 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_dsack
# auto-tuned on 2.4
#echo 262143 > /proc/sys/net/core/rmem_max
#echo 262143 > /proc/sys/net/core/rmem_default
echo 16384 65536 524288 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_rmem
echo 16384 349520 699040 > /proc/sys/net/ipv4/tcp_wmem
-- cut here --
Sous FreeBSD
============
Un port de HA-Proxy sous FreeBSD est désormais disponible, grâce à
Clement Laforet <sheepkiller@cultdeadsheep.org>.
Pour plus d'informations :
http://www.freebsd.org/cgi/url.cgi?ports/net/haproxy/pkg-descr
http://www.freebsd.org/cgi/cvsweb.cgi/ports/net/haproxy/
http://www.freshports.org/net/haproxy
-- fin --